Un mois plus tard, sa mort prématurée en redescendant des Bans (3 669 m) au-dessus de La Bérarde, avec trois camarades met brutalement fin à une correspondance qu'il venait tout juste d'entamer avec Kurt Gödel.
Signalons aussi qu'il n'a pu relire son manuscrit Le développement moderne de la théorie des corps algébriques : corps de classes et lois de réciprocité (Mémorial des sciences mathématiques, fasc. LXXV, 72 pages, Gauthier-Villars, 1936), qui a été relu par C. Chevalley. Ces aspects de la théorie du corps de classes seraient à préciser, notamment en ce qui concerne un autre « théorème de Herbrand » de nature cohomologique sur les unités des corps de nombres, de grande importance et très souvent utilisé et généralisé (c'est le fameux quotient de Herbrand ; voir, en attendant la version française, ce terme dans le Wikipédia anglais).
Il n'en laisse pas moins son nom à deux autres théorèmes, le théorème de Herbrand-Ribet, en théorie des nombres, et le théorème de Herbrand, en logique. Il est à l'origine du « modèle de Herbrand-Gödel » des fonctions récursives.
Selon le mathématicien Claude Chevalley, « Jacques Herbrand aurait détesté Bourbaki. »
Une exposition lui a été consacrée à l'École normale supérieure, à l'occasion du centenaire de sa naissance.