En 2005 le cout du projet était estimé à 4,5 milliards de dollars dont 3,3 milliards pour la conception, la construction, le lancement et la mise en marche et environ 1 milliard pour la phase opérationnelle estimée à 10 ans.
L'Agence Spatiale Européenne ESA contribue à hauteur de 300 millions d'euros. Ce budget comprend :
L'agence spatiale canadienne contribue au projet à hauteur de 39 millions de dollars canadiens. Le Canada doit développer l'instrument FGS (Fine Guidance Sensor).
Le télescope comprend 4 sous-ensembles :
L'observatoire s'articule autour de la plate-forme qui comprend les panneaux solaires pour produire l'énergie électrique, les petits moteurs-fusée et les réservoirs d'ergols qui permettent à l'observatoire spatial de corriger son orbite et participent au pointage du télescope, les antennes permettant de recevoir les instructions depuis la Terre et de renvoyer les données scientifiques et les paramètres de fonctionnement, l'électronique et l'informatique qui gère le fonctionnement du télescope et enfin un système de réfrigération utilisé pour refroidir un des instruments. Le contrôle de l'orientation est primordial pour effectuer les observations de longue durée qui exigent une précision de 0,01µrad.
Le bouclier thermique est composé d'une grande surface de forme hexagonale allongée, de la taille d'un court de tennis constitué de 6 couches de polymère métallisé. Un ensemble de poutrelles et de câbles permet son déploiement une fois le télescope en orbite. Il divise l'observatoire spatial en deux parties : une partie chaude exposée au rayonnement en provenance du Soleil de la Terre et de la Lune. De ce côté se trouve également la plate-forme qui est elle-même une source d'infrarouge. La partie froide sur l'autre face du bouclier thermique comprend le télescope et les instruments scientifiques. Le bouclier permet également de réduire les variations thermiques qui pourraient déformer le miroir primaire.
La partie optique comprend 2 miroirs. Le réflecteur primaire d'un diamètre de 6,5 m environ et d'une masse de 705 kg, qui se compose de 18 éléments hexagonaux en béryllium, un peu moins de trois fois le diamètre du télescope Hubble (2,4 m). Son pouvoir de résolution atteint 0,1 seconde d'arc dans le domaine infrarouge (0,6' à 27 microns de longueur d'onde). Contrairement à Hubble il ne permet pas d'observer le spectre lumineux dans l'ultraviolet et le visible. Il est lancé replié pour tenir sous la coiffe de la fusée. Le miroir secondaire concentre la lumière du miroir primaire et la renvoie vers les instruments stockés dans l'ISIM. Le miroir primaire, qui a une surface 6 fois plus importante que Hubble permet au télescope de collecter 9 fois plus vite une image que son prédécesseur.
Le béryllium a été retenu parce que c'est un métal résistant, léger et d'une bonne tenue mécanique aux températures très froides prévues. La couche de béryllium est épaisse de 1 mm ce qui permet de limiter la masse totale du miroir primaire à 625 kg contre 1 tonne pour le miroir en verre de Hubble. L'optique est optimisée pour le proche et le moyen infrarouge mais permet de recueillir une partie des rayonnements du spectre visible.
L'ISIM comprend 3 instruments principaux et un instrument secondaire :