Le Jubaea chilensis pousse sur des sols pauvres et secs, il a une croissance très lente les premières années mais qui commence à s'accélérer à partir de la 15e année.
Avec l'âge, il produit un tronc de 25 mètres, massif qui peut atteindre jusqu'à 1 mètre de diamètre et 5 mètres de circonférence. Ce stipe est gris, plus large à la base que sous la couronne, souvent marqué de larges cicatrices laissées par les bases des pétioles.
La couronne comprend 40 à 50 feuilles pennées de 3 à 5 mètres de longueur d'une cinquantaine de palmes rigides, coriaces d'un vert plus au moins foncé. Cette couronne de feuilles est dressée au centre et recourbée pour les feuilles externes. Le feuillage est persistant, penné à base engainante, folioles (0,60 m) linéaires-lancéolés et glauques en dessous. Les pétioles sont courts, fibreux et se détachent facilement du stipe quand la feuille est morte.
La floraison commence seulement à partir de l'âge de quarante à soixante ans, l'espèce est monoïque. L'inflorescence est un spadice de fleurs unisexuées, qui émerge à l'aisselle des feuilles inférieures ; elle est de couleur pourprée.
Les fruits sont ovoïdes. Ils sont semblables à des petites noix de coco. Ils ont une pulpe orange et fibreuse qui entoure une graine contenant une chair blanche et comestible dont le goût rappelle tout à fait celui de la noix de coco. Les fruits du cocotier du Chili arrivent à maturation dans le sud de la France. Ils sont appelés au Chili coquitos
Beaucoup de ces palmiers dépérissent avant d'avoir atteint leur feuillage adulte. C'est probablement une des raisons pour laquelle on le rencontre si rarement dans son aire potentielle d'acclimatation (climats chauds de la zone tempérée).
La multiplication se fait essentiellement par semis de graines. La germination de la graine du cocotier du Chili est aisée, mais longue (deux mois à un an). Il faudra toutefois 3 à 8 mois pour obtenir la première feuille, simple et assez longue. La croissance est ensuite très lente les premières années, comme dans l'ensemble pour tous les palmiers.
On l'exploitait autrefois pour produire un vin de palme que l’on distillait avec sa sève. Mais cela nécessitait souvent l'abattage de l'arbre, souvent agé qui laissait couler plusieurs centaines de litres de sève sucrée. Sa sève est aujourd'hui extraite par entaille pour fabriquer du miel de palmier et on récolte les graines qui sont comestibles.