La Face des eaux | |
Auteur | Robert Silverberg |
---|---|
Genre | Science-fiction Planet opera |
Version originale | |
Titre original | The Face of the Waters |
Éditeur original | Grafton |
Langue originale | Anglais |
Pays d'origine | États-Unis |
Date de parution originale | 1991 |
ISBN original | 0246137185 |
Version française | |
Traducteur | Patrick Berthon |
Éditeur | Robert Laffont |
Collection | Ailleurs et Demain |
Date de parution | mars 1991 |
Nombre de pages | 364 |
ISBN | 2221070232 |
La Face des eaux est un roman de science-fiction de Robert Silverberg appartenant au genre Planet opera publié en 1991.
La Face des eaux a été publié aux États-Unis en 1991 sous le titre The Face of the Waters et en France en mars 1991 dans la collection Ailleurs et Demain.
Cent cinquante ans avant le début de l'intrigue, le Soleil a grillé la Terre. La fraction de l'humanité qui a pu se sauver à temps a essaimé dans la galaxie, où elle a formé sur des centaines de mondes habitables une diaspora largement disséminée. Bien souvent, les humains ont été accueillis par les espèces intelligentes autochtones.
Mais sur Hydros, lorsqu'ils les humains en provenance de l'espace ont abordé leurs îles flottantes artificielles, c'est tout juste si les Gillies (ou Habitants) ont toléré les rescapés. Sur certaines d'entre-elles, en échange de produits artisanaux et de services, ces mammifères marins humanoïdes intelligents ont cependant laissé un espace vital aux nouveaux arrivants.
Hydros est une planète océan, peuplée de milliers de formes de vie exclusivement aquatiques, dont plusieurs sont intelligentes ou semi-intelligentes. Hydros ne comporte aucune terre émergée connue, à l'exception de la "Face des Eaux", une grande île de terre et de roc, qui pourrait bien n'être qu'une simple légende…
De père en fils, depuis sept générations, les Lawler ont été les médecins de la petite communauté humaine de l'île flottante de Sorve. Cette période empreinte de routine va se terminer lorsque l'armateur Delgard commet l'erreur d'employer une de ces espèces semi-intelligente, les plongeurs. Quatre de ces derniers meurent d'un accident de décompression après avoir été pris dans un filet. Furieux, les Gillies intiment alors aux soixante-huit humains qui se trouvent sur l'île de quitter les lieux endéans les trente jours. Contactées par radio, les îles avoisinantes, déjà surpeuplées, n'acceptent chacune qu'un petit contingent de refoulés. Comme les membres de la petite communauté de Sorve refusent d'être séparés, l'armateur Delgard, conscient de sa responsabilité dans ce désastre, les répartis à bord de six de ses voiliers. Tous partent pour un long voyage de huit semaines, en direction de la lointaine île flottante de Grayvard.
Mais Grayvard ne veut pas d'eux non plus et le notifie par radio à l'armateur. Seul dépositaire de cette révélation, Delgard intime alors le silence à ses capitaines et fait changer de cap. À l’insu des passagers, la petite flottille se dirige alors vers le sud, en direction de la mythique Face des Eaux, de l'autre côté de la Mer Vide. En chemin, les navires se heurtent à la Vague. Généré par la conjonction des trois lunes d'Hydros, ce haut et rapide mur liquide déferle en faisant le tour de la planète. Le voilier amiral, la Reine d'Hydros, à bord duquel se trouve Lawler, est seul à en réchapper avec des avaries mineures. En quelques heures, la Vague lui a fait franchir la moitié de la distance qui le séparait encore de la Face des Eaux. À bord, ils ne sont plus que treize survivants, dont seulement trois femmes. Une idylle se noue entre le docteur Lawler et la jolie Sundira, ce qui permet à l'auteur d'écrire quelques passages d'un érotisme dont l'intensité augmente au fil des pages.
Après avoir failli mourir de soif et de faim et rencontré toutes sortes de créatures diversement agressives, les survivants arrivent enfin en vue de la Face des Eaux. Mais si l'île existe bel et bien, elle semble hantée, de puissantes ondes quasi hypnotiques s'en échappent. L'approche du rivage est difficile. Finalement, les humains débarquent l'un après l'autre. Ils réalisent que la Face des Eaux est en fait la matrice originelle de toutes les espèces qui peuplent la planète. Elles sont liées entre elles et forment une seule et même intelligence collective. Les humains ressortent transformés de ce contact. Ils ont conservé leur individualité, mais leurs tensions sont apaisées, leur esprit différent. Ils se retrouvent en quelque sorte assimilés par la biosphère d'Hydros, qui jusqu'à ce jour les avait traités comme des parasites tout juste tolérés. L'équipage comprend que toutes les difficultés qu'ils ont rencontrées en route étaient des manifestations de cette intelligence collective, et que c'est elle qui avait tenté de les empêcher de rejoindre l'île. Le docteur Lawler résiste plus longtemps que les autres, mais fini par succomber lui aussi à la fascination de l'île.
L'histoire se termine quand les onze survivants repartent vers l'île flottante de Grayvard, assurés que leur long voyage de retour sera paisible et que les Gillies les accueilleront favorablement.