Le Jour d'après (The Day After) est un téléfilm américain réalisé par Nicholas Meyer, diffusé en 1983. En France, il fut exploité en salles de cinéma dans l'année 1984.
Alors que les journaux télévisés et la radio font allusion à une intervention armée des Soviétiques en Allemagne de l’Est, le film décrit la vie quotidienne de citoyens américains habitant dans et à proximité de Kansas City.
Le docteur Oakes (Jason Robards) est un cardiologue du Memorial General Hospital, assisté par une infirmière jouée par JoBeth Williams. Parmi leurs patients figure une mère enceinte (Amy Madigan).
Oakes est informé par sa fille la plus âgée qu'elle va déménager à Boston. De son côté, son épouse se rappelle de la crise des missiles de Cuba, et s'inquiète auprès de lui pour savoir si cette fois, une guerre nucléaire ne pourrait pas réellement éclater. Il tente de la rassurer en lui affirmant que si ces gens (les dirigeants) sont fous, ils n’ont pas ce genre de folie. Le film s’attache également à montrer une famille de fermiers d’Harrisonville, Missouri dont le père et la mère - joués par John Callum et Bibi Besch - préparent le mariage de leur fille.
Un autre famille de fermiers – habitant à l’intérieur d’un cercle fictif de 20 milles centré autour de Kansas City – vit à côté d'un silo de missile, dont un des opérateur est un aviateur noir.
À l'université du Kansas (ville de Lawrence), un professeur de science (John Lithgow) discute de la situation internationale avec ses étudiants. Au même moment, les Soviétiques instaurent le blocus de Berlin-Ouest.
Un étudiant (Steve Guttenberg) décide de faire de l'auto-stop pour rentrer dans sa famille qui vit à Joplin.
L’annonce du déclenchement des hostilités entre les troupes de l’OTAN et celles du pacte de Varsovie, en République Fédérale d’Allemagne provoque la panique (embouteillages pour sortir des villes et afflux de clients dans les supermarchés).
À ce moment, les missiles commencent à surgir de leurs silos et à s’élancer vers le ciel sous le regard impuissant des passants.
Le professeur précise alors qu’il ne reste plus que trente minutes avant que les Soviétiques ne soient frappés.
La famille de fermiers d’Harrisonville transforme sa cave en abri contre les retombées radioactives.
Oakes est en route pour Kansas City quand les missiles frappent la ville.
Les survivants du bombardement sont alors observés dans leur lutte pour survivre aux conséquences de cette attaque massive.
Dirigé par Nicholas Meyer et écrit par Edouard Hume, Le jour d’après est un téléfilm d’une durée de 2 heures, diffusé sur le réseau d'ABC le 20 novembre 1983. Il a été diffusé alors que la tension était très vive entre les gouvernements de Ronald Reagan et celui de Youri Andropov.
Aussi rudimentaire fut-il sur le plan de son scénario, le film a néanmoins été efficace dans sa démonstration.
Après la diffusion du film, un débat télévisé a été organisé entre William F. Buckley (un écrivain conservateur) et Carl Sagan, dans lesquels Sagan a comparé la course aux armements à « deux hommes se faisant face avec de l’essence jusqu’à la taille, l’un avec 3 allumettes et l’autre avec 5 » Il a également évoqué pour la première fois le concept d'hiver nucléaire, affirmant que le cauchemar d’une guerre nucléaire commencerait une fois que celle-ci serait terminée. Meyer est parvenu à faire ressortir l’essentiel de ces éléments :
Il montre que rien ni personne n’est épargné : femmes, enfants et animaux familiers sont vaporisés. Le gouvernement fournit peu d'aide, et les personnes qui s’aventurent à l’extérieur après les attaques succombent toutes à l'empoisonnement dû aux radiations. Meyer a passé une année entière à étudier les effets des retombées radioactives et parvient à en faire une bonne description à travers son film.
La première diffusion de ce film a eu un impact médiatique important. Aucun des sponsors habituels de la chaîne n’a souhaité diffuser de publicité dans la partie du film qui suit l’attaque nucléaire.
On estime à plus de 100 millions le nombre d'Américains à avoir regardé ce téléfilm depuis sa première diffusion.