Le Plantier de Costebelle - Définition

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L’architecture d’une villa néo-palladienne

Architecture extérieure

La maison du Plantier de Costebelle a été construite entre 1859 et 1861 par l’architecte hyérois Victor Trotobas (1807 † 1884). Ce dernier a déjà construit une villa d’inspiration palladienne dans le quartier d’Orient, à Hyères même, la villa Venadou. Cette villa, propriété du maire Alphonse Denis et achevée en 1852, a sans doute servi d’inspiration pour la construction du Plantier qui est déclaré aux registres du cadastre en 1861.

Construite en moellons enduits, la villa comprend une façade d’apparat possédant un avant corps très saillant couronné d’un fronton triangulaire et percé au deuxième niveau d’une fenêtre palladienne. Il est flanqué de part et d’autre, de deux terrasses soutenues par des arcades en plein cintre. Au premier niveau, le mur plein se creuse d’une niche ornée d’une belle urne sculptée, un pot à feu.

Le style néogothique de la chapelle est bien différent (jusqu’à choquer) de celui de la maison. La chapelle offre un ensemble très complet et intact (une statue de la vierge, des vitraux et des ferronneries) qui constitue un exemple devenu rare d’architecture religieuse privée du XIXe siècle. On remarque, dans le dessin de la façade, les libertés prises par rapport aux modèles du Moyen Âge, notamment dans l’articulation de la lanterne.

Architecture intérieure

La villa s’organise autour d’une rotonde centrale au premier niveau, située juste au-dessus d’une citerne au rez-de-chaussée, équipée pour recevoir les eaux de pluie du toit. Le choix de l’emplacement de la citerne se révèle n’être qu’un exercice de style dans la villa hyéroise, alors que dans les villas italiennes que Andrea Palladio construit au XVIe siècle, ces citernes ont un usage agricole certain. L’absence d’un escalier de service incite Paul Bourget, lorsqu’il achète la propriété, à commander à l’architecte Pierre Chapoulard un escalier extérieur en excroissance sur la façade nord. Le salon principal, en « T », est encadré par une baie quadrigéminée (comportant quatre ouvertures) offrant un panorama sur les jardins.

Intérieur de la chapelle
Intérieur de la chapelle du Plantier.

Ce salon en « T » se réfère au plan traditionnel des palais vénitiens, la rotonde se retrouve à la Villa Rotonda de Palladio mais aussi à la villa dite Rocca Pisana de Scamozzi à Lonigo où ce salon rond surmonte également une citerne. Mais cette baie, qui surmonte curieusement la cheminée du salon comme à la Villa Tholozan, ne semble être qu’une illustration du style de l’architecte Palladio car elle hésite entre les ouvertures trigéminées traditionnelles de Vénétie et les compositions serliennes pour parvenir à un compromis qui respecte peu le rythme ternaire. Les basses-offices du rez-de-chaussée de la villa sont entièrement destinées au personnel domestique et abritent également une grande chambre forte où Paul Bourget entreposait ses tableaux siennois lorsqu’il quittait Le Plantier de Costebelle à la fin de la saison d’hiver.

Dédiée à la Vierge, la chapelle renferme des statues de saint Dominique et saint Vincent de Paul, patrons d’un ordre et d’une congrégation charitables auxquels la baronne de Prailly doit porter son intérêt et son dévouement. On remarque aussi les statues de saint Joseph et de sainte Catherine d’Alexandrie. La chapelle abrite la sépulture du dernier héritier de Paul Bourget, le général Daille.

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