Les Monades urbaines - Définition

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Les Monades urbaines (titre original : The World Inside) est un roman d'anticipation (science-fiction) écrit par Robert Silverberg (États-Unis) et publié en 1971. Les différentes nouvelles qui composent le roman sont initialement parues dans la revue américaine Galaxy à partir de juillet 1970.

Le thème

Les sept nouvelles forment un récit cohérent qui décrit l'humanité du XXIVe siècle. Ayant aboli les tabous, cette société semble paradisiaque et permet à 75 milliards d'individus de vivre sans souci dans de grandes conurbations appelées monades. Au fil du récit, le lecteur découvre des citoyens moins bien intégrés et des comportements déviants : la société idyllique est peu à peu dénoncée et l'utopie se mue en dystopie, à l'instar du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Finalement, la norme établie dans les monades constitue-t-elle vraiment un idéal de vie ? Cette civilisation, aux relents de totalitarisme, ne serait-elle pas dictatoriale ?

L'univers des monades urbaines

Les monades

En 2381, sur une Terre surpeuplée, la population est entassée dans des monades urbaines, tours de mille étages, hautes de 3 000 mètres. Gigantesques, elles s'étendent sur des centaines de kilomètres dans des agglomérations, telles Berpar (Berlin-Paris) ou Chipitts (Chicago-Pittsburgh), et chacune d'elles abrite plus de 800 000 habitants. Les monades étant des constructions verticales, elles occupent seulement 10 % de l'espace géographique, le reste étant dédié à l'agriculture vivrière.

L'organisation

Chaque groupe de 40 étages consécutifs, appelé Cité, adopte un nom d'ancienne ville : dans la monade 116, la cité des 40 premiers étages s'appelle Reykjavik et le groupe des 40 derniers, Louisville. Chaque cité possède sa propre tenue vestimentaire, ses propres mythes, son propre folklore et son propre langage argotique.

Grâce au recyclage des déchets et des excréments qui produisent l'énergie nécessaire, chaque tour vit en quasi-autarcie. Seule la nourriture vient de l'extérieur, produite par des communautés agricoles. Les habitants ne connaissent que leur monade et la croissance démographique est érigée en dogme religieux. Tous les habitants des monades ne vivent que dans le but de croître et de se multiplier. Les familles comptent en moyenne de cinq à dix enfants, selon leur statut social. Les couples se forment dès que les jeunes gens sont nubiles.

La hiérarchie

La hiérarchie de la société s'accompagne d'une ségrégation verticale de la monade. Les monades sont divisées en 25 cités hiérarchisées : à la base de la tour se situent les quartiers ouvriers, pauvres et surpeuplés, alors que les classes dirigeantes occupent les vastes appartements des étages supérieurs. Les classes intermédiaires (artistes, cadres, chercheurs, et autres fonctions) vivent entre ces deux extrêmes. La communication entre les différentes catégories sociales est limitée.

Les bonnes manières

La promiscuité et la liberté sexuelle sont la règle et ceux qui n'ont pas beaucoup d'enfants sont mal jugés. Afin d’éviter les frustrations et les jalousies, nul ne peut refuser un rapport sexuel, sous peine de mort : chacun appartient à tout le monde. Hiérarchie oblige, il est conseillé de ne pas choisir un partenaire dans un étage supérieur ; d'ailleurs, qui oserait ? Toutefois, ceux qui sont promis à une destinée brillante sont encouragés à s'élever. Lors de leurs visites nocturnes, les hommes choisissent au hasard un appartement et le maître des lieux s'efface pour laisser le visiteur accomplir son devoir de citoyen avec sa femme d'une nuit.

Le prix du bonheur

Malgré cette liberté sexuelle et la protection qu'offre la vie « monadique », les tensions demeurent. Certains ne se satisfont pas de l'absence de vie privée et d'intimité. Libérés des contraintes, la majorité des gens sont si heureux qu'ils n'hésitent pas à dénoncer ces déviants, appelés anomos. Ceux qui n'acceptent pas le système sont enfermés dans un caisson de rééducation psychologique ou jetés dans le recycleur, pour le bien-être commun : « Le bonheur règne sur Terre. Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné. Qui est incurable est exécuté. »

L'extérieur

Les habitants explorent rarement un autre étage que le leur ; autant dire qu'il ne leur viendrait pas l'idée de quitter leur tour ! Quel intérêt présentent les paysans, ces sauvages qui travaillent le sol pour nourrir les monades en échange de produits technologiques ? L'un des personnages va pourtant s'aventurer à l'extérieur et y découvrir qu'une autre vie est possible.

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