Entre 1940 et 1941, Don Quichotte est donné à Moscou et dans plusieurs villes de province, avant d'être repris au théâtre Vakhtangov. En 1955, deux ans après la mort de Staline, paraît un recueil M. Boulgakov. Les Jours des Tourbine, « Les Derniers jours » (Alexandre Pouchkine), première parution de ces deux pièces. La Fuite est jouée pour la première fois à Stalingrad le 26 mars 1957. En 1958, c'est au tour de trois récits de Carnets d'un jeune médecin d'être publiés. En 1962 sont édités La Vie de M. de Molière (largement censurée) et M. Boulgakov. Théâtre, comprenant pour la première fois La Fuite et La Cabale des dévots. En 1963 paraît le recueil Carnets d'un jeune médecin (six récits). En 1965, paraît le recueil M. Boulgakov. Un drame et des comédies, comprenant la première parution d’Ivan Vassilievitch en volume et Mémoires d'un défunt (Roman théâtral) en revue. Pour Le Maître et Marguerite, son œuvre majeure, qui avait fait l'objet de tant de réécritures, la Russie le découvre (dans une version très largement censurée) dans le numéro 11 de décembre 1966 et le numéro 1 de janvier 1967 de la revue Moskva (« Moscou »). La première version non censurée paraîtra à Francfort, en Allemagne, en 1969. En Russie, il faudra attendre 1973.
La première édition des Œuvres de Boulgakov, dans leur majeure partie, sinon dans leur totalité, paraît en cinq volumes à Moscou en 1989-1990, pendant la Perestroïka. Depuis, elles ne cessent de s'enrichir au fur et à mesure des rééditions. Entre 1989 et 1994, paraît la première édition complète du Théâtre de Boulgakov en deux volumes à Leningrad (redevenue entre-temps Saint-Pétersbourg).
À l'heure actuelle, celui qui a tant peiné pour être accepté de son vivant, est devenu l'un des écrivains les plus lus de Russie, et sa prose est traduite dans de nombreuses langues. Une édition complète de ses œuvres est sortie à la Bibliothèque de la Pléiade en deux tomes.