Musée de l'Homme - Définition

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Structures de recherche

Organisme de recherche sous co-tutelle du ministère de l'Éducation nationale, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement Durables, le Musée de l'Homme regroupait jusqu'à la réforme de 2001 trois laboratoires du Muséum national d'histoire naturelle : les laboratoires d'Anthropologie biologique, de Préhistoire et d'Ethnologie. Depuis, de nouvelles unités de recherche appartiennent aux départements Préhistoire et Hommes, natures, sociétés, qui se déploient à la fois au Musée de l'Homme et au Jardin des Plantes. Les thèmes principaux sont l'adaptation de l'espèce humaine à ses environnements, la préhistoire mondiale, l'art pariétal, l'anthropologie biologique et l'écologie humaine, la génétique des populations humaines et l'histoire des peuplements, et l'adaptation culturelle au milieu. Deux nouveaux laboratoires d'analyse viennent d'y être installés, l'un de génétique humaine et l'autre de minéralogie (pour la caractérisation des matériaux lithiques préhistoriques). En son sein, s'expriment les quatre vocations du Muséum : la conservation des collections, la recherche fondamentale, l'enseignement supérieur et la diffusion des connaissances. Il regroupe plusieurs unités mixtes du CNRS et il propose des formations de 2e cycle dans le cadre du Master du MNHN.

Outre ses activités de recherches en sciences de la nature ou en démographie, le musée compte un département Hommes, natures et sociétés qui s'est enrichi, en 2006, de la création de l'Institut Émilie du Châtelet (du nom de la mathématicienne et femme de lettres, marquise du Châtelet) qui se consacre au « développement et à la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre » sous la direction de la professeure Françoise Barret-Ducrocq, spécialiste des études féministes.

Mission

Le Musée de l'Homme a pour objectif de réunir en un seul lieu tout ce qui concourt à situer et à définir l'être humain :

  • l'Homme dans sa chaîne évolutive (Préhistoire) ;
  • l'Homme dans son unité et sa diversité (Anthropologie biologique) ;
  • l'Homme dans son expression culturelle et sociale (Ethnologie).

Cette triple fonction faisait du Musée de l'Homme non seulement un lieu unique en France, mais aussi une référence à travers le monde. Le déplacement des 300 000 pièces de la collection d'ethnologie au Musée du quai Branly a fortement diminué la portée des expositions permanentes. Il a suscité de nombreuses polémiques, dans la mesure où les choix muséographiques de la nouvelle structure auraient plus été dictés par des critères esthétiques que scientifiques. Les vitrines permanentes du Musée de l'Homme comptaient plus de 15 000 pièces, reflétant les richesses artistiques mais aussi techniques et culturelles des peuples des cinq continents. Le Musée du quai Branly ne présente au public que 3 500 objets, sans contextualisation culturelle, choisis pour leurs qualités esthétiques et leurs origines exotiques (Afrique, Océanie, Amériques). Ainsi, dans le nouveau musée, les Inuits ne sont représentés que par un simple peigne, et les premières nations du Québec par deux ceintures tissées. Les kayaks, les traîneaux, les vêtements qui traduisent les capacités d'adaptation des peuples de l'Arctique restent dans les réserves alors qu'ils étaient exposés au Musée de l'Homme. Les peuples européens seront représentés séparément au MUCEM, ce qui instaurera une discontinuité injustifiée au sein des cultures humaines.

Actuellement, le musée se cherche une nouvelle identité. Faisant référence au tableau de Gauguin, D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?, Jean-Pierre Mohen et son équipe tentent d'arranger la mission du Musée, sans toutefois parvenir à lui donner un sens muséologique fort. On trouvera dans le futur Musée, l'Homme au travers de son évolution biologique, de son adaptation au milieu, de l'élaboration d'une culture (par le vecteur de la parole notamment) qui définit les grands traits de l'humanité. Enfin, il s'agira d'évaluer la pression de l'homme sur son environnement, et les conséquences de ces évolutions, au présent, au futur.

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