L’Arctique est la région entourant le pôle nord de la Terre, à l’intérieur et aux abords du cercle polaire. Elle se situe à l'opposé de l'Antarctique. L'Arctique inclut une partie du Canada, du Groenland (territoire du Danemark), de la Russie, des États-Unis (Alaska), de l'Islande, de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et de l'océan Arctique.
Il existe plusieurs définitions de la région arctique. La limite généralement admise est donnée par le cercle Arctique (latitude 66° 33'N), qui marque la séparation entre le soleil de minuit et la nuit polaire. D'autres définitions sont basées sur des données climatiques et environnementales, comme la courbe isotherme correspondant à 10°C au mois de juillet, qui marque la limite au-delà de laquelle les arbres ne poussent plus. Politiquement et socialement, la région arctique inclut les territoires du nord des huit états arctiques, plus la Laponie, bien qu'en sciences naturelles cette partie soit considérée comme subarctique.
L'Arctique est constituée principalement d'un océan gelé (banquise) entouré de terres très froides (toundra). Des Hommes et de nombreuses espèces animales y vivent, comme :
La région arctique est unique par sa nature. Les cultures locales et les peuples indigènes (Inuit, Lapons, Samoyèdes, ...) se sont adaptés à son froid et ses conditions extrêmes (peu ou pas de végétation, nuit polaire, ...). Elle occupe une position clé dans l'équilibre physique, chimique et biologique de la planète. Elle est très sensible aux changements climatiques et ses réactions se répercutent largement sur l'état global de l'environnement : cette région est considérée par les chercheurs comme le premier indicateur des modifications futures du climat.
Le nom Arctique vient du grec ancien αρκτος (arctos) qui signifie ours et fait référence aux constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse, situées près du pôle nord céleste.
Dans les régions froides arctiques ou antarctiques, l'agent d'érosion principal est le gel. La couverture végétale est en effet rare, le régime des précipitations peu violent et les aménagements humains peu importants. On retrouve des contraintes et des formes communes à la haute montagne (modelés glaciaires). Cependant, l'amplitude thermique est moins violente et la pente n'est pas obligatoire. Dans certaines régions se combinent pente et climat polaire (Groenland, centre de l'Antarctique). Le glacier Vatnajökull en Islande aurait arraché un mètre de substrat rocheux en 180 ans[1].
Les glaciers transportent aussi des moraines, domm en haute montagne.
Le pergélisol est une autre caractéristique des régions polaires et subpolaires. Le sol est gelé en permanence et sur de grandes profondeurs (600 mètres en Sibérie[2]), même si la surface peut dégeler en été. Les eaux de fonte stagnent et forment de vastes marécages. Elles alimentent des coulées et des glissements de terrains sur les pentes : c'est le phénomène de la solifluxion. Les formes liées au pergélisol sont les hydrolaccolithes, les pingos, les palses,, les pipkrakes[3])
L'environnement en Arctique est propre comparativement au reste de l'écosystème, mais il souffre de fortes pollutions localisées qui mettent en danger les personnes vivant près de ces lieux. Du fait des grands courants marins et aériens mondiaux, la région arctique se trouve être la destination de nombreux polluants transportés sur de longues distances, et leur concentration dépasse en certains endroits celle que l'ont trouve près des villes densément peuplées. L'Arctique en effet se couvre au printemps d'une brume légère (Arctic Haze en anglais) qui est attribuée à ces polluants venant de très loin.
La région arctique possède d'intéressantes ressources naturelles (pétrole, gaz, poisson, et même forêts si on compte la région subarctique) accessibles grâce aux technologies modernes et à l'ouverture de la Russie. Le tourisme de masse dans les zones froides et exotiques se développe aussi, mais c'est à la fois une opportunité et une menace pour cette région.
L'Arctique est une des dernières vastes régions mondiales restées à l'état sauvage, et son importance dans la préservation de la biodiversité est primordiale. L'augmentation de la présence humaine détruit progressivement l'habitat naturel : l'Arctique est très sensible à l'érosion des sols et à la perturbation des rares lieux de reproduction des espèces animales locales.
Pour un développement positif de la région arctique, une estimation des impacts environnementaux est nécessaire, et plus spécialement les impacts sociaux. Les données scientifiques sont encore insuffisantes et ne permettent pas d'établir une estimation précise.
Il est important de développer un dialogue entre les nouveaux acteurs de la région, le monde des affaires et la population locale afin d'améliorer la compréhension mutuelle et les besoins de développement souvent conflictuels. Pour cela, il faut faciliter l'accès à l'information aux habitants locaux, mettre en place un planning participatif efficace et utiliser au mieux ses résultats.
La région arctique présente un intérêt politique international important. Une coopération à grande échelle a commencé dans les années 1990. Des centaines de scientifiques et de spécialistes de l'Arctique ont compilé de nombreuses informations.
Certains pays affirment que l'Arctique n'a jamais été politiquement investi, et dans le même temps, certaines puissances militaires lui ont donné une grande importance stratégique. Le Canada y possède un poste d'alerte avancé, et en réclame une grande partie. La marine canadienne y patrouille régulièrement afin d'affirmer sa souveraineté. Dans les années 1950 et 1960, l'Arctique a souvent été le lieu de tests de sous-marins, sonars et autres nouvelles armes.
Durant la guerre froide, la région fut étroitement surveillée par l'armée américaine et l'OTAN, pensant que les frappes nucléaires de l'Union Soviétique commenceraient par l'envoi de missiles balistiques passant par le Pôle Nord vers les États-Unis.