Occlusion dentaire - Définition

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Malocclusion & Dysfonction

Gnathologie : une malocclusion dentaire, peut entraîner diverses pathologies qui entraînent à leur tour des troubles de l'articulation temporo-mandibulaire, ou Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Manducateur. (Dental Distress Syndrome). Ici, l'incidence neuromusculaire n'est pas prise en compte.

La dysfonction occlusale touche non seulement les dents, mais également et surtout les muscles posturaux et les circuits réflexes qui commandent ces muscles. Cette dysfonction débute souvent lors de la mise en place des dents définitives, entre six et douze ans (permutations dentaires). La déglutition salivaire infantile en est la cause la plus fréquente : en stoppant prématurément l'éruption dentaire verticale, elle induit une infraclusion organique (JEANMONOD, Occlusodontologie) par 1500 à 2000 passages horizontaux de la langue entre les deux arcades dentaires lors de la phase de permutations dentaires (âge civil : de 6 à 14 ans).

A l'examen par vidéographie numérique, on constate que la déglutition atypique touche plus de 75% de la population adolescente. A l'âge adulte, seuls 15 à 17% de ces dysfonctions vont développer la maladie occlusale vraie : gênes, douleurs ou crampes musculaires qui s'intensifient au fil de la journée. Silencieux au départ, ces signes sont révélés à l'occasion d'un soin dentaire (obturation, extraction, meulage sélectif, traitement orthodontique, etc.), voire exacerbés lors des repas ou au décours de la soirée.

Globalement, ces myalgies sont à prédominance unilatérale, gauche ou droite. Elles peuvent concerner la tête (tempes, douleurs en casque), la nuque, les épaules, le dos ou les membres. Les douleurs finissent par s'opposer à l'endormissement ou à tout sommeil réparateur, ce qui induit une fatigue diurne (somnolence des routiers). A la longue, l'épuisement s'installe et les relations sociales en sont fortement perturbées : familiales et professionnelles. Les consultations médicales se multiplient, mais sans apporter le moindre remède efficace. Le patient s'isole, déprime de plus en plus et, à défaut de tout traitement étiologique efficace, le suicide peut aussi apparaître, pour le patient dépressif, comme l'ultime solution salvatrice.

Facteurs de dégradation de l'occlusion

  • La déglutition salivaire infantile qui interrompt prématurément le décours normal de l'éruption des dents définitives au cours de la phase des permutations dentaires (âges civils : de 6 à 14 ans).
  • La déglutition salivaire atypique, ou prolongement à l'âge adulte de la déglutition infantile, induit une migration insidieuse des dents.
  • Toute réduction du temps de repos physiologique des muscles responsables de la posture des mâchoires (muscles manducateurs), voire la disparition pure et simple de ce repos musculaire, est le co-facteur essentiel conduisant à la malocclusion des dents. Ceci s'explique par la mise en place de compensations successives, statiques et dynamiques, ou cercles vicieux dégradant de plus en plus les structures anatomiques et la fonction manducatrice
  • Extractions dentaires sauvages ou non compensées
  • Dents abîmées génératrices d'une inocclusion ou sous-occlusion (absence de contact avec la ou les dents antagonistes)
  • Bruxisme (grincements de dents) générateur d'une usure prématurée des dents
  • Soins iatrogènes (obturation ou prothèse inadaptée, en surocclusion ou en inocclusion)
  • Meulages sélectifs, une tradition liée à l'enseignement de la Gnathologie (McCollum, 1924)
  • Traitement d'orthodontie débuté trop tard, les extractions de dents saines étant un facteur aggravant
  • Extraction de dent de sagesse
  • Chirurgies maxillaires qui ne prennent pas en compte l'indispensable temps de repos physiologique des muscles manducateurs ou qui ne donnent pas la priorité au caractère réflexe de la fonction manducatrice

Conséquences d'une dysfonction occlusale ("malocclusion")

  • Nécroses aseptiques de dents, suite à des micro-traumatismes répétés.
  • Récession parodontale ou déchaussement d'une ou de plusieurs dents, d'origine non infectieuse.
  • Mise en souffrance et dysfonction de l'articulation temporo-mandibulaire (craquements, douleurs, ressauts).
  • Vrille et déséquilibre de la posture se traduisant par des problèmes musculo-tendineux (recours inconscient aux semelles orthopédiques, contractures, claquages, foulures, tendinite, arthrite, arthrose).
  • Dyskinésie occulomotrice et troubles de l'accomodation visuelle.
  • Maux de tête, céphalées, migraines, douleurs posturales diverses, dans les muscles cervicaux (nuque) et les épaules en particulier.
  • Ronflements, apnée du sommeil, acouphènes
  • Dégradation à terme de l'état général avec évolution possible vers la fibromyalgie dans sa forme de fatigue chronique.
  • Sommeil perturbé par les myalgies posturales (douleurs musculaires, crampes) et surtout en fin de journée : endormissement pénible, réveils nocturnes, fatigue chronique et dépression.
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