Ordre dorique - Définition

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Introduction

Ordre dorique du Parthénon.

L'ordre dorique est le plus simple, le plus dépouillé des trois ordres grecs. Les colonnes doriques se caractérisent notamment par leur chapiteau à échine plate (nue, sans décors), par leur fût orné de 20 cannelures et par l'absence de base (pour le dorique grec) ; la frise dorique se caractérise par ses triglyphes et ses métopes.

L'ordre dorique est aussi le plus ancien des ordres grecs (il apparaît durant la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C.) Vitruve attribue son invention à Dorus (Doros), fils d'Hellénos. Ceux qui l'employèrent les premiers « mesurèrent, dit Vitruve, le pied d'un homme, et, trouvant qu'il était la sixième partie de la hauteur du corps, ils appliquèrent à leurs colonnes cette proportion : quel que fût le diamètre de la colonne à son pied, ils donnèrent à la tige, y compris le chapiteau, une hauteur égale à six fois ce diamètre ». Ce n'est qu'une légende.

Historique

Le Parthénon.

Le protodorique doit-il être vu en Égypte dans les hypogées de Béni-Hassan (IXe siècle av. J.-C. ?). Certaines ressemblances sont indéniables ; mais c'est en Grèce seulement que l'ordre dorique a été appliqué, bien qu'il subsiste quelques monuments pseudo-doriques en Égypte. Ce qui le caractérise, c'est l'absence de base : la colonne repose directement sur le soubassement général. Elle est ordinairement de forme tronconique ; sur le fût sont creusées des cannelures larges à arêtes vives, peu profondes et terminées dans le haut par une ligne droite. Le chapiteau n'a pas d'astragale, mais seulement un ou plusieurs filets, qui séparent les cannelures du tore. Celui-ci, qui se nomme échine (du grec echinos, cuvette), a une forme évasée, débordant beaucoup le fût de la colonne, et supporte une dalle carrée, sans moulures, appelée tailloir ou abaque. L'entablement offre le même caractère de simplicité et de force ; l'architrave est très élevée et entièrement lisse ; la frise, décorée de triglyphes (rainures verticales) et de métopes (enfoncements tantôt lisses, tantôt sculptés), en est la partie la plus riche ; la corniche, qui présente des profils très simples, se distingue par les mutules inclinées qui, selon Vitruve, simuleraient les forces de la toiture. Pour ajouter au caractère d'énergie et de solidité, les Grecs ont parfois réduit l'entrecolonnement à une dimension telle que les tailloirs semblent se toucher. Au reste, les proportions des divers membres de cet ordre ont subi, en Grèce même, des variations assez sensibles. Ainsi, la diminution du fût varie du quart à la moitié du diamètre inférieur, et, au lieu de se présenter selon une ligne droite, elle est interrompue quelquefois par un léger renflement (entasis), comme on le voit nettement dans le temple de Paestum.

Cinq solutions au conflit d'angles dans les temples doriques :
I. Ne rien faire et laisser dépasser la dernière colonne...
II. Allonger la dernière métope ;
III. Allonger le dernier triglyphe ;
IV. Diminuer l'espace entre les deux dernières colonnes ;
V. Ajouter un segment vide en extrémité.

Quelques exemples de l'ordre dorique

Temple dorique de Ségeste, Sicile, inachevé

Dorique grec

  • Les Propylées, le Parthénon et la Stoa du roi, à Athènes
  • Le temple de Zeus (Jupiter), à Olympie
  • Le temple d'Héra (Junon), à Argos
  • Le temple d'Apollon, à Délos
  • Le temple de Poséidon (Neptune), à Paestum
  • Les temples de la Vallée des Temples, à Agrigente
  • Le temple de Ségeste

Dorique romain

  • L'ordre inférieur du Colisée de Rome
  • Le théâtre de Marcellus, à Rome

Dorique moderne

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