Délos Δήλος (el) | ||
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Géographie | ||
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Pays |
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Archipel | Cyclades | |
Localisation | Mer Égée (mer Méditerranée) | |
Coordonnées | ||
Superficie | 3,5 km2 | |
Point culminant | Kynthos (113 m) | |
Administration | ||
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Périphérie | Égée-Méridionale | |
Nome | Cyclades | |
Démographie | ||
Population | 14 hab. (2001) | |
Densité | 4 hab./km2 | |
Plus grande ville | Port de Délos | |
Autres informations | ||
Fuseau horaire | UTC+2 | |
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Îles de Grèce |
Délos (en grec Δήλος) est l'une des îles des Cyclades, en Grèce. Minuscule (3,5 km²), aride, inhabitée depuis longtemps, elle se situe en face de l'île de Rhénée (14 km², inhabitée) et à proximité de Mykonos. Ses pentes sont douces et la colline Cynthe (en grec Kynthos) ne dépasse pas 113 m. Le port a toujours été très médiocre et, dès que les vents se lèvent, l'île est inaccessible.
Elle a joué un rôle considérable en Grèce antique, tant sur le plan commercial que religieux; et son rayonnement a connu son apogée sur le plan religieux au VIe siècle av. J.-C. Le site de Délos a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1990.
Dans l'Antiquité, elle s'appelle Lagia, (l'« île aux lièvres »); Ortygie, (l'« île aux cailles ») ; Prypile, (« porte de feu ») ; Cynthère ; Pélasgie. Son nom de Délos (« claire », « visible ») s'explique par la mythologie.
Zeus immobilisa cette île qui était flottante pour que Léto, poursuivie sur terre et sur mer par la jalousie d' Héra, trouvât enfin un asile où elle pût mettre au monde ses jumeaux, Apollon et Artémis. L'île était sacrée : il n'était pas permis aux femmes d'y accoucher ; on ne pouvait non plus y enterrer les morts.
« [...] aiant esté couverte de la mer, elle se descouvrit et apparut tout en un coup : ce qui a donné occasion aux poetes de feindre que ceste estendue de terre, avoit long temps erré à l’avanture, et qu’en fin elle fut arrestee en la mer Ægee et mise au rang des Cyclades, où Latone acoucha depuis de Phœbus et de Diane. »
— Simon Goulart
On raconte aussi que l'île aurait été créée :
Voir :
Les pèlerins arrivaient à Délos et entraient dans le sanctuaire par un itinéraire similaire aux touristes contemporains. Ils étaient accueillis à l'agora des Compétaliastes, du nom des Compitalia, divinités romaines honorées par les esclaves et les affranchis.
De l'agora des Compétaliastes, la voie processionnaire conduit au sanctuaire d'Apollon, précédé d'un propylée en ruines. Sur une vaste esplanade subsistent les vestiges de quatre temples consacrés au dieu. Il s'y dressait aussi jadis une colossale statue le représentant, mais qui a subi des dégradations et des tentatives de déplacement multiples. Il ne demeure que le torse et une partie du bassin, une main est conservée au musée local et un pied au British Museum.
Au Nord du portique d'Antigone s'étend l'agora romaine, avec le Lac sacré, asséché de nos jours, et la fameuse « Terrasse des Lions » disposés ici pour la protection symbolique du site. Au nombre de neuf au départ, il ne reste plus que cinq lions (il s'agirait plus précisément de lionnes) en marbre de Paros, abrités dans le musée de l'île.
Un sixième est visible à Venise.
Sur une terrasse surplombant la ville, et pour répondre aux souhaits des marchands étrangers, sont érigés de petits temples et des salles de réunions.
Atargatis, l'Aphrodite syrienne, ainsi que Isis et Sérapis pour les Égyptiens sont vénérés à partir de 200 av. J.-C.
Tout proche, on trouve aussi les bases d'un temple dédié à Héra, plus ancien, et à bonne distance du temple d'Apollon, dont elle n'avait pas facilité la naissance.
Au sud-est du port se trouve le quartier le plus luxueux de la ville antique avec les demeures dites (d'après leur décoration) « de Dionysos », « des Dioscures » et (d'après ses occupants) « de Cléopâtre » (épouse d'un riche marchand). Des mosaïques remarquables ornent le sol des maisons d'époques hellénistique et romaine.
Le théâtre de 5 000 personnes se situe en plein milieu de ces maisons.
L'alimentation en eau potable sur cette île aride a été résolue dans l'Antiquité par d'immenses citernes qui recueillaient l'eau de pluie.