Cette passiflore est originaire d'Amérique. Son domaine s'étend du sud des Etats-Unis, à travers les Caraïbes et l'Amérique Centrale jusqu'au Pérou et l'Argentine.
Elle s'est maintenant naturalisée dans les zones tropicales d'Afrique, du Pakistan, de l'Inde, Shri Lanka, d'Asie du Sud-Est, de Chine et des îles du Pacifique.
C'est une adventice des cultures tropicales. Elle est plantée entre les pieds de patates douces en Nouvelle Guninée pour concurrencer la graminée Imperata cylindrica.
Cette rudérale pousse dans les haies, autour des décombres, sur le bord des routes, les rives des rivières. Elle préfère les sols humides mais tolère des conditions arides.
Passiflora foetida est capable de prendre au piège dans les filets collants de ses bractées des insectes (homoptera, hymenoptera, diptera). Les bractées sont couvertes de petites glandes produisant une sécrétion collante ayant une activité peptidase et phosphatase acide, deux enzymes que l'on trouve dans les pièges des plantes carnivores. Il n'est cependant pas établi clairement si la plante tire de la nourriture de ses proies. On la considère donc plutôt comme une protocarnivore.
Au Brésil, la passiflore fétide est utilisée sous forme de lotion et d'emplâtre pour traiter l'érysipèle et les dermatoses inflammatoires. Les feuilles ont été utilisées en infusion pour traiter l'hystérie et l'insomnie au Nigéria. En Inde où la plante est largement cultivée, les feuilles sont appliquées sur la tête pour les vertiges et les maux de tête. La décoction est prescrite pour l'asthme. A La Réunion, les feuilles sont considérées comme emménagogue et prescrites dans l'hystérie.