La France compte environ 2 000 éleveurs de persans actifs depuis 2003, bien que seuls 1 066 d'entre eux aient déclaré une portée au cours des deux dernières années. La plupart d'entre eux déclarent entre une à quatre portées par année mais on compte en France environ une vingtaine d'éleveurs qui, chaque année, ont plus de dix portées au sein de leur élevage.
Le prix d'un persan varie fortement selon l'âge, la descendance et les qualités esthétiques de l'individu, mais également selon l'éleveur. En 2004, le prix d'un chaton était compris entre 500 et plus de 1 400 €. En 2006, il est estimé qu'un chaton n'est jamais vendu en dessous de 305 €. Les saillies sont également à ce prix.
La puberté des femelles persans arrive tardivement. Deux études menées en 1977 et 1978 ont montré que le premier œstrus se trouvait en moyenne entre 10,4 et 12,1 mois et des valeurs comprises entre 4 et 21 mois. Il n'y avait pas de différences entre les persans et les himalayens, mais les races de type oriental comme le burmese ont en moyenne leur premier œstrus plus tôt. Les chats à poil long, dont le persan, sont plus sujets à une fluctuation du nombre de portées en fonction de la saison : un pic de reproduction se produit au printemps et une période d'anœstrus en automne. Toutefois, il est possible de minimiser cette variation en augmentant le temps d'exposition à la lumière de la chatte.
Les portées sont en moyenne de deux à trois chatons selon les statistiques du LOOF et sont de 2,9 à quatre chatons par portée selon des études menées en Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Il est fréquent que la femelle ait des difficultés lors de la mise bas. Ces problèmes sont dus au volume important de la tête des chatons, la dystocie qui touche jusqu'à un tiers des naissances. La mortalité des persans est donc plus élevée que la majorité des autres races : selon les études, elle se situe entre 10,8 et 22,1%. Les défauts congénitaux sont cependant rares chez le persan, en comparaison avec d'autres races : il est de 3 à 9 %, tandis que la moyenne sur toutes les races de chat va de 9 à 19,7 %. L’accouchement doit si possible être surveillé. Les persans chinchillas atteignent leur maturité sexuelle plus rapidement que les persans classiques. En comparaison avec le persan classique, le colourpoint est plus actif et plus précoce sexuellement. La femelle colourpoint donne également des portées plus nombreuses.
La plupart des chats persans ne sont pas destinés à la reproduction et seulement 266 mâles contribuent à plus de la moitié des chatons en France. La plupart des mâles reproducteurs font des saillies entre leur première et leur quatrième année, cela pouvant toutefois aller jusqu'à l'âge de 14 ans. Il en va de même pour les femelles mais elles donnent très rarement naissance à des portées lorsqu'elles sont âgées de plus de six ans. On compte qu'en France, 629 femelles donnent naissance à plus de la moitié des chatons persans. Une étude effectuée sur les chats de race en Angleterre montre qu'en moyenne les femelles reproductrices ont 3,1 ans et que presque un tiers d'entre elles sont primipares ; cette étude n'a pas révélé de différences significatives par rapport aux autres races.
Les croisements avec des exotics shorthair sont les seuls autorisés en dehors de la race.
L’entretien d'un persan est délicat. Il faut notamment surveiller son alimentation car il est souvent sujet à l'embonpoint. Des fabricants de nourriture pour chats, comme les marques Royal Canin ou Sanabelle, vendent des croquettes spécialisées pour les chats persans : selon leur publicité, ses croquettes ont une forme ovale adaptée au palais du chat et une formule alimentaire permettant de protéger le système rénal et de donner un poil soyeux.
Le persan a des poils longs, fins et denses, il faut par conséquent le brosser quotidiennement. Sans quoi, ces poils s'emmêlent et dans le pire des cas, les propriétaires de persans sont forcés de tondre leur animal. Pour un toilettage professionnel, il est conseillé d'utiliser au moins trois peignes différents : un à dents très espacées pour le dos et la queue, un avec des dents courtes très resserrées pour le visage et les parties sensibles et enfin un peigne intermédiaire pour les autres parties du corps, comme les flancs. Un bain mensuel est également indispensable au maintien de sa fourrure, certains éleveurs conseillant un bain par semaine. Il existe de nombreux shampoings professionnels adaptés aux couleurs des robes et des conditionneurs permettant de protéger le poil. Des traitements blanchissants permettent également d'obtenir une robe immaculée pour le persan blanc, bien que son utilisation doive rester parcimonieuse. Enfin, le séchage au sèche-cheveux est considéré comme une étape importante puisqu'il s'agit alors de donner du volume à la fourrure. Lors d'une exposition, l'éleveur peut également utiliser des sprays pour redonner du volume à la fourrure ou diminuer l'effet de l'électricité statique.
La robe écaille de tortue a la particularité d'être plus facile d'entretien, car faisant moins de nœuds ; les chatons naissent avec un sous-poil gris qui disparait durant la croissance.
Outre le lavage, une coupe des poils peut être effectuée afin de mettre en valeur la forme ronde du visage et des yeux, la force du menton, etc.. La coupe peut permettre de gagner quelques points dans la catégorie « Aspect général », qui demande un persan d'aspect raffiné, qualité assez subjective. Des ciseaux spéciaux pour le persan ont même été élaborés en association avec L’amicale européenne des persans.
Les yeux du persan ont tendance à pleurer et doivent donc être nettoyés matin et soir. Les oreilles, également assez fragiles, sont à nettoyer toutes les deux semaines environ.
La santé du persan est fragile. En effet de nombreuses maladies touchent les yeux comme le séquestre cornéen (maladie propre aux chats) qui est assez fréquent chez les persans. Une étude menée sur 251 chats malades a montré que les tumeurs mammaires des persans sont principalement des fibroadénomes et des adénomes. En matière de reproduction, il a été remarqué que la chryptorchidie bilatérale, entraînant une stérilité totale, est plus fréquente chez le chat persan que pour toute autre race de chat. Le persan est également prédisposé à la cardiomyopathie hypertrophique du chat. Le persan bleu smoke à yeux jaunes peut être atteint d'une maladie génétique rare, le syndrome de Chediak-Higashi, une maladie hématologique qui se transmet de manière récessive.
En raison de ses poils longs, le chat persan est particulièrement vulnérable aux parasites tels que les puces. Il est prédisposé à la teigne, notamment par l'action de Microsporum canis.
La polykystose rénale type dominant (PKD) est une maladie génétique fréquente chez le chat persan et l'exotic shorthair. Cette maladie héréditaire est autosomique dominante et touche généralement les deux reins. Selon différentes études menées entre 1999 et 2002 en Australie, en France, aux États-Unis, en Allemagne et dans les pays scandinaves, la prévalence de la maladie au sein de la race se situe entre 40 % et 50 %, sans différence significative entre les sexes, bien que l'on remarque une prévalence chez les femelles (43 % de femelles atteintes contre 38 % de mâles selon une étude française menée sur 220 chats persans). L'âge moyen de l'apparition des premiers signes cliniques se situe vers 7 ans, cependant la maladie est déjà détectable par échographie à l'âge de dix mois.
Les recommandations vétérinaires en la matière conseillent un dépistage systématique par échographie des reproducteurs dès l'âge de dix mois afin d'éliminer du système de reproductions les sujets touchés par la maladie. Contrairement aux États-Unis, en France, il n'existe encore aucun programme officiel de dépistage de la maladie, ce qui diminue les chances de voir la prévalence de la polykystose rénale diminuer.
Un test ADN spécifique à la race a également été créé. Ce test dépiste les mutations du gène PKD1, responsable de la maladie. Il a l'avantage de pouvoir être fait dès le plus jeune âge du chaton, avant l'apparition des premiers kystes et de détecter les porteurs sains. Ce même laboratoire a également remarqué que les chatons de deux parents positifs homozygotes n'étaient pas viables ou mouraient quelques jours après la naissance.
Les poils longs du persan proviennent d'un gène récessif. Il doit en effet être présent deux fois, pour que le chat ait les poils longs. Ce gène se trouve chez tous les chats à poils longs ou mi-longs, par exemple chez les Maine Coon ou le Chat des forêts norvégiennes. Cependant, les nombreuses sélections dans les élevages de persans ont permis d'accumuler de nombreux gènes à faibles effets individuels appelés polygènes. Ce sont ceux-ci qui déterminent la longueur de sous poil ainsi que la finesse du pelage du Persan.