Transmission
- par ingestion, contact avec la conjonctive ou les muqueuses, écorchures, insémination, pénétration sanguine percutanée
- via les sécrétions, excréments, urine et autres excrétats (sperme, sécrétion glandulaires), sang, par contact entre animaux (Infection transplacentaire possible ; le porcelet infecté in utero excrêtant ensuite le virus durant plusieurs mois)
- Propagation par les personnes, et par les fomites (outils, véhicules, bottes, vêtements, instruments, aiguilles, etc.) contaminées dans les élevages,
- Contact indirect via des locaux ou lieux contaminés (souilles de sangliers ?)
- La distribution aux porcs ou sangliers de déchets alimentaires mal cuits et une source de contamination.
Diagnostic différentiel
Cette virose ne doit pas être confondue avec
Le Diagnostic biologique fait l'objet de procédures et informations précisées par un Manuel de l'OIE, s'appuyant sur :
- l'immunofluorescence directe (sur coupes d'organes, effectuées au cryostat)
- l'isolement du virus en culture cellulaire, avec détection par immunofluorescence par immunoperoxydase, et confirmation par anticorps monoclonaux.
Les Tests sérologiques se font à partir d'échantillons prélevés sur amygdales, Ganglions lymphatiques (pharyngés, mésentériques), Rate, Reins, Iléon distal, Sang dans EDTA (pour animaux vivants), et sont à réfrigérer et rapidement envoyer au laboratoire. Les tests sont :
- Neutralisation virale révélée par les anticorps liés à la peroxydase
- Neutralisation virale révélée par les anticorps fluorescents
- Test ELISA
On teste aussi les échantillons de sérum provenant d'animaux suspects guéris, de femelles dont les portées ont été suspectées de contamination congénitale ou de suidés surveilés.
Lésions
Forme aiguë
- Leucopénie et thrombopénie, Pétéchies et ecchymoses disséminées, dont sur la peau, le larynx, la vessie, les reins et la valvule iléo-cæcale, ainsi que sur les ganglions lymphatiques qui sont souvent tuméfiés et hémorragiques.
- Infarcissement multifocal de la bordure splénique (typique mais pas systématique)
- Encéphalomyélite avec manchon périvasculaire
Forme chronique
- Rares lésions hémorragiques et inflammatoires
- Ulcères en bouton, sur le cæcum et le gros intestin
- Déplétion généralisée du tissu lymphoïde
Forme congénitale
- Dysmyélinogenèse centrale, hypoplasie cérébelleuse; microcéphalie, hypoplasie pulmonaire, hydropisie et autres malformations
Prophylaxie
Prévention en amont : Elle passe par la surveillance éco-épidémiologique et sérologique du virus, et donc par la veille sanitaire, la traçabilité totale des animaux élevés et tués à la chasse, le contrôle des truies et verrats réservés à la reproduction. Elle dépend de la réactivité de la communication entre autorités vétérinaires, vétérinaires, praticiens et éleveurs, la déclaration (obligatoire) des maladie, le contrôle des équarrissages, des importations/exportations de suidés vivants et de leur viande (dont de porc fraîche et traitée pour conservation).
L'OIE recommande la quarantaine systématique des suidés avant intégration à une troupe, ainsi que l'hygiène des lieux d'élevage, la stérilisation efficace des déchets alimentaires distribués aux porcs ou l'interdiction de cette pratique.
Mesures prophylactiques :
- Abattage des suidés touchés dans les élevages, avec élimination correcte des carcasses, litières, etc.
- Identification de la zone infectée, désinfection complète et contrôle du déplacement des suidés à risque
- Recherche épidémiologique rétrospective et prospective approfondie (=> remontée aux sources en amont et étude des contaminations possibles en aval
- Surveillance de la zone infectée et de la région environnante