Philippine Air Force | |
---|---|
Cocarde de l'aviation Philippine | |
| |
Période | 1er juillet 1947 |
Pays | Philippines |
Type | Force aérienne |
Fait partie de | Forces armées des Philippines |
Garnison | QG : Villamor Airbase |
Ancienne dénomination | Philippine Army Air Corps |
Devise | The "First Force" |
Marche | Air Force Hym |
Équipement | Aéronefs |
Guerres | Campagnes du Pacifique |
Commandant | Lt-gén. Pedrito S. Cadungog (depuis le 4 janvier 2008) |
modifier |
La Philippine Air Force (PhAF) est la force aérienne des Philippines, son nom officiel en Filipino (Tagalog) est Hukbong Panghimpapawid ng Pilipinas.
Alors qu'elle était la plus moderne de l'Asie du Sud-Est dans les années 1960, les problèmes économiques et politiques du pays fait qu'actuellement elle est dépassée par les forces voisines mais à un rôle important dans la lutte contre les diverses factions antigouvernementales.
L'origine de la PhAF remontent à janvier 1920 quand, alors que les Philippines étaient sous domination des États-Unis, la Curtiss Aeroplane Company School of Aviation entreprit la formation de pilotes militaires philippins au Camp Claudio, à Paranaque, au sud de Manille.
Les forces armées des États-Unis seront stationnée en force dans l'archipel jusqu'au début des années 1990 assurant l'essentiel de la protection aérienne et maritime de celui-ci.
En 1936, un corps aérien, le Philippine Army Air Corps fut créé au sein de l'armée de terre philippine.
Fin 1941, intégré à la United States Army Forces in the Far East, il comptait 28 chasseurs Boeing P-26 Peashooter, 5 bombardiers Martin B-10 et une cinquantaine de biplans et d'avions utilitaires et comprenait 2 132 militaires commandé pas 275 officiers, en grande partie américains.
Après l'attaque sur Pearl Harbor, ses modestes moyens furent anéantis lors de la bataille des Philippines par l'empire du Japon en 1942 au début des campagnes du Pacifique.
Ce corps aérien reconstitué après la libération de l'archipel s'affranchit le 1er juillet 1947 de la tutelle de l'armée de terre, un an après l'accession à l'indépendance totale de l'archipel.
La jeune force aérienne fut dotée de North American P-51D Mustang en 1949, ils seront utilisés contre les guerillas communiste et islamique qui secouait déjà le pays.
Les premiers avions à réaction firent leur apparition avec l'arrivée des T-33 Thunderbird en août 1955, suivis d'une soixantaine de F-86F Sabre à partir de 1957.
En 1963, ces derniers volèrent pour l'ONU et affrontèrent durant la crise congolaise l'armée katangaise.
Elle entra dans l'ère supersonique en 1965, lorsqu'elle commença à recevoir des Northrop F-5 Freedom Fighter. Les Philippines ont également utilisé l'excellent chasseur Vought Crusader F-8U à partir de 1977 et ont été avec l'aéronavale française un des derniers pays à le retirer du service actif en 1991.
Entre 1965 et 1986, sous le régime de Ferdinand Marcos, le pays connut une récession économique telle que les forces armées durent renoncer à se rééquiper. Ainsi, quand il fut renversé en février 1986, la PhAF disposait surtout de matériels adaptés à la lutte anti-guérilla, mais non taillés pour répondre à d’éventuelles menaces extérieures qui, heureusement, ne se précisèrent pas.
Après le départ de Marcos, la montée en puissance des insurgés communistes et des séparatistes musulmans du Front Moro islamique de libération est devenue un problème majeur pour l’armée philippine qui a due consacrer l’essentiel de ses efforts pour les combattre.
En 1991, alors que l’USAF avaient décider d’évacuer la base de Clark AFB fortement endommagée par l’éruption du volcan Pinatubo, le gouvernement de Manille refusa de renouveler l’accord de 1947 autorisant les États-Unis à utiliser des bases militaires dans le pays. Dès lors, la défense du pays reposa uniquement sur l’armée nationale, la surveillance et le contrôle de l’espace aérien étant placés du jour au lendemain sous la responsabilité d’une dizaine de F-5 appartenant au 6th TFS.
Conscient de la gravité de la situation, le gouvernement du président Fidel Ramos, élu en 1992, élabora une loi de programmation militaire sur quinze ans visant à moderniser les armées qui fut approuvée le 19 décembre 1996.
Sur les 330 milliards de pesos philippins, la majeure partie était réservée à l’acquisition de matériels, à savoir pour la PhAF, des nouveaux chasseurs, des radars, et des avions de patrouille maritime. Malheureusement, la crise financière qui frappa l’Asie en 1997 mit fin au rêve des aviateurs philippins. Avant la dépréciation de la monnaie nationale, la parité était de 26 pesos pour un dollar US, après il fallut compter 50 pesos, si bien que le budget prévu à quasiment fondu de moitié.
De plus, c’est le moment qu’ont choisi les communistes pour recommencer à se manifester, obligeant les forces armées à renouer avec la lutte antiguérilla. La modernisation ne s’est donc faite qu’en fonction des besoins opérationnels de sécurité intérieure.
Parallèlement, l’état-major s’employa à restructurer la force aérienne afin de la rendre plus réactive. Ainsi les unités furent organisées non plus suivant des critères géographiques, mais selon leur rôle, avec l’instauration de 5 grands commandements, dont un de réserve et un de soutien logistique, les trois autres étant en charge de la formation et de l’entraînement, des opérations tactiques et de la défense aérienne. Ce dernier, pour répondre au vœu du ministère de la Défense qui souhaitait mettre l’accent sur les opérations de sécurité intérieure, fut toutefois ramené au rang d’escadre le 31 mars 2005, tandis que le 5th Fighter Wing qui lui était rattaché devant le 5th Tactical Fighter Group.
Dix ans après le lancement de ce programme, les objectifs sont encore loin d’avoir été atteints, mais devant la résurgence du terrorisme et de la guérilla , des solutions ont néanmoins été trouvées et la priorité a été donné au reconditionnement d’appareils sous cocon.
Alors qu’en 2002, il n’y avait plus qu’une vingtaine d’hélicoptères et quelques avions de transport et d’entraînement en état de vol (Les F-5 ont été cloués au sol après le crash de l’un des 8 derniers exemplaires le 2 mai 2001 avant d’être rayés des registres le 1er octobre 2005), une quarantaine d’aéronefs ont été remis en service.
Reconnaissant l’importante contribution des Philippines dans la guerre contre le terrorisme, le président des États-Unis George W. Bush leur a accordées le statut d’ « allié majeur hors OTAN » au mois d’octobre 2003.
Ce statut permet de bénéficier en priorité des matériels excédentaires des forces américaines, de participer aux différentes missions de coopération menées à travers le monde et par ailleurs l’entretien des C-130 Hercules de transport est effectué aux frais du gouvernement américain.
Une vingtaine d’hélicoptères utilitaires UH-1 des stocks de l’armée américaine devraient rejoindre ses rangs ainsi que des avions de transports légers et d’autres Hercules.
En 2006, les seuls avions militaires à réaction philippins sont 4 avions d’entraînement SIAI Marchetti S.211 qui ont été reconditionnés sur les 24 commandés dans les années 1980.
En février 2010, la force aérienne passe un contrat pour la livraison dans l'année de 8 hélicoptères polonais multirôles PZL W-3A pour 3 milliards de pesos philippins (64 millions de dollars américain)
Les militaires philippins espèrent que d'ici 2020, leur force aérienne soit redevenue l'égale de celles de leurs voisins avec des avions modernes.