Le terme franglais hub (de l'anglais hub airport) désigne ce concept commercial développé aux États-Unis par les compagnies aériennes nationales américaines à la fin des années 1980. Un aéroport est choisi par une compagnie pour y faire transiter une partie notable de ses vols et y assurer des correspondances rapides et garanties.
En français, le mot épi désigne, avec la même brièveté, le hub mais on peut lui préférer plaque tournante. La plupart des compagnies aériennes ont une base d'opération principale, l'aéroport où se situe leurs installations de maintenance des avions. Cette base est souvent utilisée comme hub principal. Les compagnies aériennes à bas prix qui, pour la plupart, n'assurent pas le transfert des passagers et de leurs bagages entre deux vols n'ont pas, par définition, de hub.
Le trafic entre deux aéroports n'est pas toujours suffisant pour qu'une compagnie puisse assurer une liaison directe dans des conditions de rentabilité satisfaisantes.
Les compagnies nationales américaines ont développé, vers la fin des années 1980, un concept commercial, le hub qui offre aux passagers la possibilité de relier de nombreuses destinations entre elles en effectuant une correspondance.
Avantages pour le passager
Conséquences pour la compagnie aérienne
Le concept de hub est particulièrement adapté au trafic et à la géographie des États-Unis. Des aéroports comme Chicago (central pour les liaisons entre les villes de Nouvelle Angleterre et la Californie) ou Atlanta (central pour les liaisons entre la Floride et les villes du Nord) sont parmi les premiers pour le nombre de passagers car une partie significative représente ceux en transit sur des vols, respectivement, de United Airlines ou de Delta Airlines.
La plupart des compagnies aériennes utilisent un aéroport comme base principale de leurs opérations. C'est l'endroit où se situent les installations techniques de maintenance des avions et souvent leur siège commercial. Ces bases principales sont aussi, naturellement, des lieux de correspondance mais si de nombreuses compagnies ont adopté le terme de hub il y en a relativement peu qui assurent la rapidité et la garantie des correspondances. La plupart des compagnies low cost n'assurent par exemple que des liaisons de point à point. Le transfert entre deux vols est la responsabilité du passager et en cas de retard le second segment est perdu. Ces compagnies n'ont pas, par définition, de hub.
Une extension du concept de hub est utilisée par certaines compagnies aériennes pour répartir les passagers de leurs vols longs courriers vers des aéroports régionaux. Le plus souvent les vols locaux sont assurés par des compagnies avec lesquelles elles ont un accord commercial mais les avions utilisés ne sont pas du même type.
Les passagers préfèrent évidemment les vols directs. Le développement d'avions de relativement faible capacité mais répondant aux nouvelles normes d'environnement et adaptés aux conditions économiques actuelles modifie les règles de concurrence entre le concept du hub et les liaisons point à point. Les deux principes ne sont pas exclusifs l'un de l'autre. Pour bien se développer une plateforme de correspondance doit aussi attirer une importante clientèle locale: les expériences américaines de création d'un hub sur des aéroports isolés ont été des échecs.
Le temps minimum de correspondance (MTC : Minimum Connecting Time) est un paramètre très important: il permet de bien référencer les vols dans le système de réservation informatique.