Pont transbordeur de Rouen - Définition

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Introduction

Pont transbordeur de Rouen

Pays France
Ville Rouen
Coordonnées 49°26′23″N 01°04′52″E / 49.43972, 1.08111
Franchit la Seine
Fonction Traversée pour piétons, cycles et véhicules légers
Type Pont transbordeur
Longueur 143 m
Largeur 13 m
Hauteur 70 m
Matériau acier
Construction 1899
Listes

Ponts remarquables les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever

Le pont transbordeur de Rouen (1899-1940), œuvre de l’ingénieur Ferdinand Arnodin fut, jusqu'en 1940, le dernier ouvrage d'art à franchir la Seine avant son estuaire. Il permettait la traversée du fleuve au moyen d'une nacelle, à environ 700 mètres du pont Boieldieu, à hauteur de l’actuel pont Guillaume-le-Conquérant.

Histoire

La municipalité rouennaise décida de sa construction le 23 septembre 1895, pour faciliter les communications entre les deux rives de la Seine reliées, à la fin du XIXe siècle, seulement par trois ouvrages aériens, dont un exclusivement ferroviaire. L'exécution des travaux et la concession furent confiées à Ferdinand Arnodin qui avait déjà participé à la construction de nombreux ouvrages d'art et qui commença le chantier durant l'automne 1897.

La quai Gaston-Boulet et le pont transbordeur.

Son inauguration, sans cérémonie, eut lieu le 15 septembre 1899, c'était le second pont transbordeur d'Europe à être mis en service après celui de Portugalete, près de Bilbao sur l'embouchure de la rivière Nervión. Sa nacelle, peinte dans un premier temps en vert et blanc, puis en saumon, rendit d'inappréciables services aux piétons, charriots ou automobiles, surtout lors de la Première Guerre mondiale, Ferdinand Arnodin ayant, dans un geste patriotique, établi la gratuité du passage. Quelques anecdotes restent attachées au pont transbordeur : le 5 mai 1912, l'aviateur Marcel Cavelier passa sous le pont en aéroplane ; un nageur, à la suite d'un pari, sauta sans encombre du tablier qui servit également aux essais des pionniers du parachutisme.

Interrompu pour réfection générale de mai 1926 à juillet 1930, le service reprit jusqu'au 9 juin 1940, lorsque les soldats français firent sauter le pont pour ralentir l'avancée de l'armée allemande. Cette destruction se fit dans la plus grande confusion ; la navigation n'ayant pas été interrompue sur le fleuve, le tablier en s'effondrant, s'écrasa sur un remorqueur, le Houdon, chargé de réfugiés, qui coula immédiatement.

Cet ouvrage garde encore aujourd’hui, pour les anciens Rouennais, une valeur de symbole. Une exposition sur ce pont a lieu en 2007 au Musée maritime de Rouen.

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article  : source utilisée pour la rédaction de cet article

  • Michel Croguennec, « Les Cent ans du premier pont transbordeur de France », dans Bulletin des Amis des monuments rouennais, octobre 1999-septembre 2000. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jacques Chapuis, « Les Transports urbains dans l'agglomération rouennaise », dans Chemins de fer régionaux et urbains, no 72 . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jacques Sigot, La France des transbordeurs, éd. Alan Sutton, 2005
  • Hervé Bertin, Petits trains et tramways haut-normands, Cénomane/La Vie du Rail, Le Mans, 1994 . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Bertout, Luneray, 1994, 285 p. , p. 228-229 
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