Accessibilité
Actuellement, l'accessibilité du site prévu pour l'aéroport du Grand Ouest est limitée. C'est pourquoi le projet d'aéroport du Grand Ouest est conditionnée par les projets de travaux publics suivants :
- projets routiers : situé à proximité des grands axes Nantes-Rennes (RN 137), Nantes-Vannes et Nantes-Saint-Nazaire (RN 165), une nouvelle voie devrait être créée entre Malville (RN 165) et Grandchamp-des-Fontaines (RN 137).
- projets ferroviaires : dans le cadre de la réouverture de la Ligne Nantes - Châteaubriant sous la forme d'un tram-train, la construction d'un tronçon partant de La Chapelle-sur-Erdre est prévu pour entrer en service en même temps que l'aéroport, et mettra celui-ci à 30 mn de la gare de Nantes. Selon le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la Métropole Nantes-Saint Nazaire, celui-ci emprunterait approximativement le tracé de l'ancienne ligne Nantes-Treillières-Vigneux-de-Bretagne. Une liaison ferrée rapide Nantes-Rennes via l'aéroport est par ailleurs envisagée. Le tronçon central de la LGV des Estuaires devrait d'ailleurs passer par Notre-Dame-des-Landes ou l'Aéroport du Grand Ouest.
Environnement
Ce projet d'aéroport entrainerait la destruction de 2000 hectares d'une «zone de bocage très préservée; l'une des dernières du département ». Cette zone de bocage humide est unique dans l'Ouest de la France.
Afin d'éviter une guerre d'édition, il n'est pas question de laisser utiliser l'enquête d'utilité publique pour des propos partisan, expliquons simplement ce document: Ce projet est complexe sur le plan de l'environnement (ou écologie) et encore plus sur le plan du développement durable. Il faut conserver à l'esprit deux choses lorsqu'il s'agit d'un projet de cette envergure dans un territoire aussi densément peuplé :
- A) L'objectif de tout plan de développement durable est de stabiliser une situation en contrôlant les dégradations et le développement.
- B) L'objectif de tout plan d'environnement est de minimiser les nuisances tant pour la faune que pour les êtres humains.
A) L'objectif de tout plan de développement durable est de stabiliser une situation en contrôlant les dégradations et le développement.
- Différentielle de pollution La région est unique à bien des égards. Notamment, le lac de grand lieu sert d'habitat pour plus de trente espèces menacées. Notre devoir d'humain est de limiter les risques pour ces espèces, or depuis son établissement l'aéroport de Nantes atlantique permet le rayonnement de polluant sur cette zone. La pollution sur le site de Notre-Dame-des-Landes est au contraire plus simple à gérer. Notamment, la pollution générée n'affectera pas complètement le bocage. Celui-ci sera partiellement transformé artificiellement (ce qui est possible au contraire du lac de grand lieu), afin de maitriser la pollution. Enfin, une zone presque un millier hectares sera rasé pour l'aéroport proprement dit et ses accès. Même si les infrastructures de l'aéroport de Nantes atlantiques permettent un développement des activités, dans l'hypothèse d'un développement durable du territoire français celui-ci n'est pas souhaitable, car les conséquences de la pollution ne peuvent pas être maitrisées. Au contraire à Notre-Dame-des-Landes les espaces pollués sont maitrisables (cela ne signifie pas que la pollution sera nulle).
- Unicité européenne ou départemental Le rapport sur l'utilité publique ne s'arrête pas à l'utilité des riverains du futur aéroport ou du département. Il s'agit de choisir si d'un point de vue durable, nous être humains préférons préserver quelque chose d'unique au niveau européen comme le lac de grand lieu, ou quelque chose d'unique au niveau départemental.
- Cadre plus général Le développement durable s'inscrit aussi dans un cadre plus large à l'échelle française et européenne. Pour cela il faut tenir compte des infrastructures déjà existantes. Le premier constat à réaliser est, qu'un nouvel aéroport aussi gros soit, il est une dépense insignifiante, au regard du développement d'un ensemble de villes dynamiques. Le développement durable est ici de choisir de développé non pas la zone enclavée entre les quartiers d'habitation et la réserve naturelle, mais la zone dégagée qui même à long terme ne sera pas totalement détruite par les activités humaines. Le développement durable est de choisir la zone qui est au carrefour d'une zone économique à fort potentielle. Le développement durable est aussi d'envisagé les évolutions non linéaires des utilisations des infrastructures et les développements qui peuvent en être fait. Le nouvel aéroport n'aura pas une envergure nationale, mais largement internationale, ceci induit aussi un contrôle du trafic sur les autres aéroports internationaux européens, tels ceux de Paris ou Londres afin de mieux maitriser leurs développements.
B) L'objectif de tout plan d'environnement est de minimiser les nuisances tant pour la faune que pour les êtres humains.
Les questions d'environnement sont toujours cruelles, car il existe toujours des contreparties. La gestion de l'environnement est de minimiser les conséquences.
- Moindre nuisance Dans la compétition entre l'aéroport de Nantes atlantique et l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le ratio de nuisances est de cent contre un. D'un coté une zone à forte densité de population de l'autre une zone faiblement peuplée. D'un coté une zone avec une large gamme d'espèces (autochtone ou de passage) de l'autre une faune typique française. Le choix le plus judicieux en tant qu'être humain respectueux de l'environnement pour minimiser les nuisances est alors évident.
- Limite d'évaluation L'évaluation des nuisances est toujours sujette à débats. C'est un point ou de nombreuses spécialités interviennent. À ce titre, la réalisation même d'une synthèse est délicate, car personne ne peut obtenir mieux qu'une vue d'ensemble. Il existera toujours des conséquences locales dommageables. Le rôle des études environnemental est garantir que les effets non prévus ou prévus, mais non localisés ne s'étendront pas ou que des couts finis résoudront des problèmes finis. C'est ainsi que le rapport sur l'évaluation de l'utilité publique donne la parole aux riverains même si in fine celle-ci n'est pas cautionnée. Une conséquence de la difficulté d'évaluation est qu'une part de « bonne foi » est nécessaire pour apprécier les risques environnementaux; toutes les justifications ne pourront jamais être trouvées, car nos connaissances en écologie sont récentes.
- Erreur et psychologie Un aspect non maitrisable de l'environnement est le facteur humain. Le facteur humain regroupe notamment les erreurs pouvant conduire à des effets non prévus. Les communes à forte densité de population proche de l'aéroport de Nantes atlantique. Les avions étant contrôlés par une chaine humaine susceptible d'erreurs entrent dans le cadre du facteur humain. Ce facteur a des conséquences environnementales par le risque de catastrophe direct (mais faible), mais surtout comme dans le cas de tous les aéroports en zone urbaine, sur la psychologie des habitants des zones survolés. Ces réactions imprévisibles en cas d'augmentation de trafic engendrent un second facteur humain non maitrisable.
- Etudes manquantes Les hypothèses d'extensions de l'aéroport de Nantes atlantique sont manquantes pour analyser finement les risques environnementaux. L'idée d'une nouvelle piste même si elle est économiquement viable (en oubliant le problème de desserte de l'aéroport) est problématique. La nature de sol est identique à ceux de la piste actuelle, voire plus argileuse encore (culture de vigne). Les problèmes de tassement de terrain et écrasement du réseau hydrique reliant le lac de grand lieu à l'estuaire de la Loire doivent être étudiés. De même, un survol en phase d'approche de l'embouchure de la Loire doit faire l'objet d'étude. Étant donné la proximité des zones sensibles touchée contrairement au projet du nouvel aéroport, nous pouvons émettre l'hypothèse que les dégâts environnementaux ne seraient pas négligeables. Implicitement c'est ce que le rapport d'utilité publique reconnait.