La province est subdivisée en 26 départements
Département | Superficie | Population (estim 2005) | Densité | Chef-lieu | Population du chef-lieu (2001) |
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Calamuchita | 4 642 | 38 493 | 8,28 | San Agustín | 2 870 |
Capital | 562 | 1 431 544 | 2 547,23 | Córdoba | 1 267 521 |
Colón | 2 588 | 172 779 | 66,76 | Jesús María | 26 825 |
Cruz del Eje | 6 653 | 50 468 | 7,58 | Cruz del Eje | 28 166 |
General Roca | 12 659 | 36 553 | 2,89 | Villa Huidobro | 5 155 |
General San Martin | 5 006 | 119 468 | 23,86 | Villa María | 72 162 |
Ischilín | 5 123 | 31 091 | 6,07 | Deán Funes | 20 164 |
Juárez Celman | 8 902 | 58 887 | 6,61 | La Carlota | 11 490 |
Marcos Juárez | 9 490 | 100 897 | 10,63 | Marcos Juárez | 24 226 |
Minas | 3 730 | 4 748 | 1,27 | San Carlos Minas | 1 215 |
Pocho | 3 207 | 4 676 | 1,46 | Salsacate | 1 205 |
Presidente Roque Saénz Peña | 8 228 | 36 754 | 4,46 | Laboulaye | 19 908 |
Punilla | 2 592 | 152 064 | 58,67 | Cosquín | 19 070 |
Río Cuarto | 18 394 | 251 952 | 13,70 | Río Cuarto | 144 021 |
Río Primero | 6 753 | 40 522 | 6,00 | Santa Rosa de Río Primero | 6 788 |
Río Seco | 6 754 | 11 281 | 1,67 | Villa de María | 3 819 |
Rio Segundo | 4 970 | 95 923 | 19,3 | Villa del Rosario | 13 741 |
San Alberto | 3 327 | 28 991 | 8,71 | Villa Cura Brochero | 4 707 |
San Javier | 1 652 | 50 622 | 30,64 | Villa Dolores | 28 009 |
San Justo | 13 677 | 196 539 | 14,37 | San Francisco | 58 779 |
Santa María | 3 427 | 80 433 | 23,47 | Alta Gracia | 42 538 |
Sobremonte | 3 307 | 3 901 | 1,17 | San Francisco del Chañar | 2 067 |
Tercero Arriba | 5 187 | 117 427 | 22,66 | Oliva | 11 629 |
Totoral | 3 145 | 15 358 | 4,88 | Villa del Totoral | 7 110 |
Tulumba | 10 164 | 11 164 | 1,10 | Villa Tulumba | 1 161 |
Unión | 11 182 | 102 340 | 9,15 | Bell Ville | 32 066 |
Dans les plaines, l'agriculture a fait disparaître presque totalement la flore originelle. Cependant dans les régions semi-désertiques du nord-ouest ( Salinas Grandes ), étant donnée la piètre qualité des terres aucune agriculture n'a été pratiquée. Il en va de même dans bien des endroits de la Sierra. Là se trouvent des étendues bien conservées du point de vue de la nature. Tant dans les plaines que dans les montagnes prédominent des espèces d'arbre de petite taille et des buissons épineux.
Parmi la faune locale citons le puma, le chat des Andes et le yaguareté, sorte de jaguar. Au sud de la province on trouve des cerfs des pampas. L'oiseau le plus remarqué est le condor des Andes, qui prévaut dans les Sierras Grandes et Sierras de Comechingones.
Dans la partie nord-ouest, il y a de courtes rivières coulant dans des bassins endoréiques (vers les Salinas Grandes). L'eau y est retenue dans des lacs artificiels, telle la retenue du barrage de Cruz del Eje. Parmi ces rivières, il faut citer le río Pichanas, le río Candelaria et le río Soto.
Les rivières principales de la province naissent dans les sierras "Grande" et de "Comechingones" . Du nord au sud on distingue: le río Primero ou Suquía, le río Segundo ou Xanaes, le río Tercero ou Ctalamochita, le río Cuarto ou Chocancharava et le río Quinto ou Popopis (ce dernier nait en province de San Luis), qui parcourent la province d'ouest en est. Ces rivières présentent un débit maximal pendant l'été, avec des crues violentes et soudaines dues aux pluies.
Au nord-ouest de la province se trouve la grande lagune de Mar Chiquita avec son importante population de flamants. Au sud le río Cuarto avant de confluer avec le río Tercero forme une importante zone humide appelée "Bañados del Saladillo" ou de "Loboy".
Le río Quinto quant à lui a un régime exceptionnel: il forme une zone humide, vaste et d'étendue très variable, dans laquelle il se perd normalement; ce sont les "Bañados de la Amarga". Certaines années de fortes précipitations, il dépasse ces Bañados de la Amarga et divague sans lit précis dans le nord de la province de Buenos Aires pour se jeter dans le río Salado de Buenos Aires.
Au total, comme dans toute la Pampa, le réseau hydrographique est maigre et composé de rivières très irrégulières. Par contre les ressources souterraines abondent, la province étant en majeure partie située au-dessus de l'aquifère Guarani.
En 1997, le groupe Suez (alors Lyonnaise des Eaux-Dumez) a obtenu le marché public de l'eau de la ville de Córdoba, seconde plus grande ville d'Argentine, pour une durée de 30 ans. Ce contrat concernait la potabilisation et la distribution de l'eau pour les 1,4 million d'habitants de la ville, mais non le réseau d'évacuation, jugé non rentable du fait de son mauvais état et laissé à la charge de la municipalité.
Le groupe Suez s'engageait à investir 150 millions de dollars dans les deux premières années de la concession pour améliorer les infrastructures, dont 40 millions prêtés par la Banque européenne d'investissement (BEI) sur garantie de l'État argentin, à améliorer le taux d'accessibilité à l'eau des habitants de la ville jusqu'à 97 % d'ici à 2026, à réduire le coût d'accès à l'eau et à améliorer sa qualité pour les usagers, et à payer à l'État argentin une redevance annuelle pour l'extraction et la conduite de l'eau depuis les sources jusqu'aux usines de traitement.
En 2008, Suez n'a pas investi les sommes promises, tandis que les 40 millions de dollars prêtés par la BEI n'ont en réalité bénéficié qu'aux autorités de l'État de Córdoba. En 2003, le groupe a même demandé à l'État argentin un supplément de 108 millions de dollars, invoquant les pertes subies du fait de la dévaluation du dollar après la crise de 2001. La gestion de l'eau est caractérisée par son manque de transparence et des pratiques de corruption ; le service responsable dirigé par Suez, considéré comme un monopole étranger, n'accepte pas le contrôle de l'Etat argentin ou des usagers. Les bénéfices n'ont pas été réinvestis dans l'amélioration du service bien que le groupe augmente régulièrement ses tarifs (dont une tentative d'augmentation de 500 % en 2005). Environ 400 000 usagers restent aujourd'hui sans accès à l'eau et la qualité de cette dernière reste mauvaise, notamment dans la zone sud de la ville où elle est chargée en produits agrochimiques. Le nombre d'emplois liés, souvent précaires du fait du recours à des sous-traitants, est passé de 1300 à 436 depuis 1999. Les sommes dues aux collectivités locales n'ont pas non plus été payées comme prévu.
Suite à la très vive opposition de la part de la population et des autorités locales, Suez a perdu le rôle d'opérateur à Cordoba, qui a été transféré en novembre 2008 à la société argentine Roggio (par ailleurs associée de Suez dans d'autres activités de services urbains). Suez reste toutefois partenaire de ce projet, en conservant 10 % du capital de la société gestionnaire Aguas Cordobesas.