Râle des genêts - Définition

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Régime alimentaire

Le râle des genêts se nourrit d'insectes divers, de larves, mollusques terrestres, lombrics mais également de graines et débris végétaux.

Menaces

  • Intensification de l’utilisation des prairies

C’est la première cause de la disparition du râle dans nos régions. On pratiquait autrefois la première fauche des prairies quelques semaines plus tard ce qui laissait le temps au râle de mener sa couvée à terme. Les contraintes économiques et la pression subie par les agriculteurs pour augmenter leur rendement les incitent à toujours plus avancer la date de fauche. En effet, plus la première fauche est réalisée tôt dans la saison, plus la prairie a le temps de repousser pour faire une deuxième fauche. L’avancée technique a permis aux agriculteurs de faucher leurs champs à l’aide de machines de plus en plus rapides. Les jeunes râles sont les plus vulnérables car ils ne se déplacent pas assez vite pour fuir devant la faucheuse. Les adultes se déplacent rapidement mais ne s’envolent qu’en dernier recours. Ils préfèrent courir se réfugier au bord des champs dans les derniers recoins non fauchés. Même dans ces recoins, ils sont souvent mutilés voire tués alors qu’ils auraient pu s’envoler. Les prairies extensives présentent une bonne diversité végétale mais ne produisent pas autant de fourrages que les prairies intensives. Les agriculteurs ont tendance à labourer les parcelles pour semer des mélanges grainiers plus rentables. Le ray-grass (Lolium perenne) et le trèfle (Trifolium sp.) n’offrent pas un couvert intéressant pour l’espèce qui ne s’y installe que très exceptionnellement.

  • Perte d’habitat

En France, les subventions pour les grandes cultures incitent les agriculteurs à transformer les prairies permanentes en grande culture. Des mesures ont été prises afin de résoudre le problème, les zones abritant encore des mâles chanteurs ont été, dans la plupart des cas, classées comme ZICO. En Europe de l’est, on constate un abandon des parcelles de plus en plus fréquent. Ces prairies s’enfrichent en quelques années et deviennent trop denses pour le râle.

  • Prélèvement par tir et capture

En Suisse, la chasse et la capture de cet oiseau n’est pas autorisée. Nous ne connaissons pas l’impact, on peut considérer que cette menace est nulle dans notre pays. Par contre, des captures traditionnelles au filet sont organisées chaque année en Égypte. On ne connaît pas non plus l’impact de cette pratique sur les effectifs du râle de genêts car le suivi est insuffisant. Néanmoins, on estime que les râles nichant en Suisse empruntent une route migratoire qui passe par le sud de l’Espagne et non par l’Égypte.

  • Autres facteurs

On ne connaît pas précisément les impacts dus à la prédation sur l’espèce. Ce facteur étant naturel, il n’est pas logique d’essayer de lutter contre ce phénomène. Il est préférable de se concentrer sur les menaces que nous avons créées. Le Râle des genêts ne s’installe généralement pas à proximité des habitations, ce qui le protège des animaux domestiques. On ne peut pas considérer que le chat (Felis catus) présente une menace pour la survie de l’espèce.

Reproduction

A la fin mai, lorsqu’une femelle est fécondée, elle construit seule le nid. Il consiste en une simple dépression du sol couverte de végétaux. La femelle pond entre six et 12 œufs mais ce nombre tend à se réduire avec le recul des populations. A présent, il ne serait plus que de six à huit (MAUMARY et al., 2007). La femelle pond environ un œuf par jour parfois plus, la durée de la ponte est donc d’environ huit jours. A la fin de la ponte, le mâle quitte la femelle qui s’occupe seule de l’incubation pendant 16 à 19 jours. Elle ne s’éloigne du nid qu’une dizaine de minutes par heure afin de se nourrir dans les environs. C’est à ce stade du cycle de reproduction que le râle est le plus menacé. La fauche trop précoce des prairies est la plus grande menace pour l’espèce. On retrouve régulièrement des femelles mortes sur leurs couvées, n’ayant pas voulu l’abandonner. Les jeunes sont sevrés deux à quatre jours après l’éclosion des œufs. La mère est très proche de ses petits pendant les premiers jours suivant la sortie de l’œuf, on estime que l’éducation des jeunes dure environ 34 à 38 jours, c’est à cette période qu’il commencent à pouvoir voler. Le cycle complet de reproduction dure donc environ 50-55 jours. Il existe deux périodes de pontes qui se succèdent. Les individus n’ayant pas pu mener à terme leur première nichée tentent alors un deuxième essai ailleurs. Certains effectuent même deux pontes dans l’année sans que la première ait échoué. Dans ce cas, les petits de la première nichée sont abandonnés précocement.

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