De nombreuses recherches permettent de suggérer plusieurs applications thérapeutiques pour la ventilation liquidienne totale avec un respirateur liquidien.
Malgré les récents progrès réalisés pour optimiser la ventilation mécanique conventionnelle la mortalité liée au syndrome de détresse respiratoire aiguë reste élevée. Ainsi, le syndrome de détresse respiratoire du nouveau-né reste une maladie dont la mortalité moyenne est de 20%. En conséquence, la recherche d'une alternative à la ventilation mécanique conventionnelle reste plus que jamais d'actualité. La ventilation liquidienne partielle (VLP), se résumant à un respirateur gazeux conventionnel sur des poumons partiellement de remplis de PFC, a fait l'objet de nombreuses études démontrant qu’elle peut être bénéfique et utilisée d’une manière sécuritaire sur l’humain. Cependant, une étude internationale multicentre évaluant la ventilation liquidienne partielle dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë chez l'adulte n'a pas réussi à démontrer un bénéfice en terme de mortalité. Les résultats de cette étude clinique oriente et stimule la recherche en ventilation liquidienne totale (VLT) dont l'efficacité est démontrée supérieure à la partielle (VLP) mais qui nécessite un respirateur liquidien.
Le respirateur liquidien permet le lavage thérapeutique des voies respiratoires sans mise en apnée. Une application de lavage pulmonaire chez le nouveau-né concernerait le cas du syndrome d'aspiration méconiale (SAM). Ce syndrome, qui résulte de l'aspiration du méconium lors de la naissance du nouveau-né, peut dans le pire des cas requérir une ventilation extra-corporelle par ECMO si le nouveau-né est admissible. Comme des expérimentations animales ont démontré la pertinence du lavage pulmonaire par respirateur liquidien en cas de SAM, il pourrait devenir un traitement alternatif dans les soins intensifs néonatals.
L'administration d'un PFC à une température inférieure à la température corporelle permet de provoquer une baisse rapide de la température du sang, puis des différents organes plaçant ainsi le corps en hypothermie dite thérapeutique. Une expérimentation animale a montré l'effet protecteur d'un tel refroidissement rapide dans le cas de l’infarctus du myocarde.