Ronflement - Définition

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Introduction

Le ronflement désigne le bruit respiratoire que produit un dormeur. Ce bruit traduit la vibration des tissus de la gorge détendus par le sommeil. Le ronflement chronique ne doit plus être traité comme un phénomène normal, 
un objet de dérision, 
ou la cause assez fréquente d'une mésentente conjugale. Ce bruit pouvant atteindre 100 décibels est le résultat d'une vibration des tissus mous respiratoires (dits naso-pharyngés : voile du palais, base de la langue et parois pharyngées).

Fréquence dans la population

Au-delà de 40 ans, 60% des hommes et 40% des femmes ronflent un peu, épisodiquement. Mais seulement 25% des hommes et 15% des femmes souffrent d’un ronflement important pathologique, appelé rhonchopathie chronique. Les ronflements sont favorisés par la fatigue, la prise d'alcool ou certains médicaments. L'obésité est aussi un facteur de ronflement ou d'aggravation de celui-ci. Outre l'aspect anecdotique et banal de ce symptôme, celui-ci peut masquer une autre pathologie beaucoup plus sérieuse, les apnées du sommeil. Les conséquences de ces apnées et de ces ronflements suscitent de nombreuses études depuis la généralisation des enregistrements du sommeil, en hospitalisation ou maintenant à domicile. La fréquence de cette affection croit avec l'âge avec un maximum entre 50 et 70 ans. 
La prépondérance masculine est évidente, mais tend depuis 20 ans à diminuer, car les femmes maintenant boivent et fument presque autant que les hommes. 
Une obésité est fréquemment rencontrée chez les patients. Mais il faut cependant garder à l'esprit que dans 30% des cas les sujets ont un poids normal.

Evolution d'un ronflement

Un ronflement peut plus ou moins longtemps rester peu bruyant. Mais le plus souvent avec le temps, et l'embonpoint venant, il s'aggrave, et surtout va se compliquer d'apnées obstructives du sommeil. Car, même lorsqu'il est très discret et sans apnée, ronflement entraîne une certaine asphyxie chronique. Au début de la survenue du ronflement, cette asphyxie est légère, et d’autant mieux supportée que le sujet est jeune. Cependant, il faut savoir que cette privation d’oxygène pendant le sommeil est d'autant plus sévère que le bruit émis est plus intense ; les conséquences physio-pathologiques multiples de cette asphyxie sont si évidentes 
que ce symptôme, pourtant bien banal, doit de nos jours être considéré 
comme une véritable maladie débutante.

Il existe 3 formes de la maladie, de gravité et de rareté croissantes : le ronflement simple, encore non compliqué ; le SAOS (Syndrome des Apnées Obstructives du Sommeil ; le Syndrome de Pickwick. Mais l'enfant aussi ronfle, et chez lui cette asphyxie est particulièrement grave. L’ensemble constitue ce qu’on appelle maintenant la Rhonchopathie chronique. Le regroupement de ces trois manifestations signifie qu’il s’agit d’une même maladie, qui présente des formes de sévérité variable.

Mécanismes

Lors de la respiration normale, l'air passe librement par le nez et la bouche, descend dans le pharynx, passe derrière la base de la langue pour rejoindre le larynx, cartilage (pomme d'Adam) contenant les cordes vocales. Le larynx est fixé en haut de la trachée. C'est l'entrée qui mène l'air à l'intérieur des poumons. Le bruit du ronflement est lié à la vibration dans l'air respiratoire des muscles et des muqueuses de la gorge, détendus par le sommeil. Les éléments qui vibrent sont le voile du palais, et notamment la luette, mais aussi les joues, la langue, les amygdales. Cette vibration est conditionnée par: 1- Une longueur anormale, constitutionnelle ou acquise (tabac, alcool), du voile du palais et/ou de la luette 2- Un sommeil couché sur le dos 
3- Un rétrécissement de la gorge favorisé surtout par : -l'embonpoint -une obstruction nasale, par rhinite, fracture ancienne du nez, etc. -un cou court, une machoire inférieure peu développée, -et chez l'enfant de grosses amygdales.

Au fond de la bouche, en arrière de la langue, l'espace libre est relativement étroit. L'air doit passer entre la langue, le voile du palais, la luette et la paroi du pharynx. Lors du sommeil, les muscles sont relâchés, hypotoniques. Ils ont alors tendance à s'affaisser ce qui réduit encore le passage. Des conformations anatomiques individuelles, et la forme de la mâchoire inférieure, conditionnent le passage de l'air. Lorsque le voile du palais est long et épais, il réduit l'espace libre. Ces structures molles (paroi pharyngée, voile du palais, base de la langue) s'accolent l'une contre l'autre, et empêchent l'air de passer librement. Il se produit alors une vibration des tissus qui se traduit par le ronflement. Lorsque ce passage est trop réduit, la base de la langue crée un phénomène de soupape. Ce blocage empêche alors complètement l'air de pénétrer dans les poumons. Les efforts inspiratoires accentuent encore ce blocage, comme un bouchon placé à l'entrée de la trachée. C'est l'apnée obstructive.

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