SEPECAT Jaguar - Définition

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Carrière au Royaume-Uni

Durant leur carrière, les Jaguars anglais ont subi plusieurs programmes de mise à jour. En 1983, certains avions (75 Jaguar GR.1A et 14 T.2A) furent équipé d'un nouveau système de navigation plus précis incluant une centrale à inertie et un nouvel ordinateur de bord, dans lequel les missions pouvaient être programmées à l'aide de cartouches mémoires. Ils reçurent ensuite des réacteurs Adour 104 offrant 10% de puissance supplémentaire que les Adour 102 d'origine. Au début des années 1990, le détecteur d'alerte radar fut remplacé par un système plus performant et des rails d'emport pour missiles air-air furent montés au-dessus des ailes (héritage du Jaguar International).

Après la guerre du Golfe, quelques Jaguar (10 monoplaces GR.1B et 2 biplaces T2.B) furent modifiés pour emporter un pod TIALD (système combiné d'imagerie infrarouge et d'illumination laser), ce qui entraina l'installation d'un bus de données interne, la modification du viseur tête haute et du poste de pilotage. Après la guerre de Bosnie, un programme désigné Jaguar 96 aboutit à la version GR.3 comprenant les modifications du GR.1B complétées par un système HOTAS et un système de navigation amélioré incluant un GPS.

En 2000 furent livrés les premiers Jaguar GR.3A avec un poste de pilotage compatible avec les lunettes de vision nocturne, le support d'un afficheur sur la visière du casque, et un nouveau système de planification des missions. Parallèlement, les biplaces T.2 furent portés au standard T.4 incluant certaines des modifications des GR.3 et GR.3A. Enfin, le réacteur Adour 104 fut remplacé par un Adour 106 plus fiable et offrant 6% de puissance supplémentaire.

Alors que les modernisations effectuées devaient initialement permettre à la Royal Air Force de conserver ses Jaguar jusqu'en 2008, le dernier escadron équipé de cet appareil a été dissous le 31 mai 2007.

Carrière en France

Dans l'Armée de l'Air, le Jaguar se voit confier les missions suivantes :

  • attaque au sol classique à l'aide d'une panoplie de bombes, roquettes, etc.
  • attaque de précision avec des armes guidées laser (missile AS-30L, bombes guidées laser)
  • frappe nucléaire tactique avec la bombe AN 52
  • attaque anti-radar avec le missile AS 37 Martel
  • guerre électronique avec des pods externes CT 51 de brouillage

En rôle secondaire, il peut également effectuer des missions de reconnaissance (avec un pod ventral RP 36P contenant 3 caméras) et de chasse à moyenne/basse altitude.

Unités françaises équipées de Jaguar
Escadron Période Localisation Mission principale
1/7 Provence 1973-2005 Saint-Dizier Frappe nucléaire jusqu'en 1993 puis assaut conventionnel
2/7 Argonne 1974-2001 Saint-Dizier Entrainement
3/7 Languedoc 1973-2001 Saint-Dizier Frappe nucléaire jusqu'en 1993 puis assaut conventionnel
4/7 Limousin 1980-1989 Istres Frappe nucléaire
1/11 Roussillon 1976-1994 Toul Assaut conventionnel
2/11 Vosges 1976-1996 Toul Guerre électronique
3/11 Corse 1975-1997 Toul Assaut conventionnel
4/11 Jura 1979-1992 Bordeaux Assaut conventionnel
3/3 Ardennes 1977-1987 Nancy Attaque anti-radar

A la fin des années 1980, les Jaguar français seront équipés d'un GPS, non connecté au système de navigation mais qui permet cependant de le recaler manuellement. L'Armée de l'Air a retiré du service ses derniers Jaguar le 1er juillet 2005, le dernier escadron encore opérationnel (le 1/7 Provence) recevant alors les premiers Rafale l'année suivante.

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