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Constructeur | SEPECAT | |||
Rôle | Avion d'attaque au sol | |||
Statut | Encore en service en Inde | |||
Premier vol | 8 septembre 1968 | |||
Mise en service | 24 mai 1973 | |||
Date de retrait | 1er juillet 2005 en France 31 mai 2007 au Royaume-Uni | |||
Nombre construit | 612 | |||
Équipage | ||||
1 pilote ou 1 instructeur et 1 élève en version biplace (entrainement) | ||||
Motorisation | ||||
Moteur | Rolls-Royce / Turboméca Adour Mk 102 | |||
Nombre | 2 | |||
Type | Turboréacteurs à double-flux | |||
Poussée unitaire | 32,5 kN | |||
Dimensions | ||||
Envergure | 8,69 m | |||
Longueur | 16,83 m | |||
Hauteur | 4,81 m | |||
Surface alaire | 24,18 m² | |||
Masses | ||||
À vide | 7 000 kg | |||
Carburant | 5 225 kg | |||
Avec armement | 10 910 kg | |||
Maximale | 15 700 kg | |||
Performances | ||||
Vitesse maximale | 1 593 km/h (Mach 1,6) | |||
Plafond | 12 927 m | |||
Vitesse ascensionnelle | 6 000 m/min | |||
Rayon d'action | 535 km | |||
Rapport poids/poussée | 0,60 kg/kN | |||
Armement | ||||
Interne | Deux canons DEFA de 30 mm | |||
Externe | 4 500 kg de bombes, roquettes, missiles, réservoirs, etc. | |||
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Le SEPECAT Jaguar est un avion militaire de conception franco-britannique dont la version monoplace est destinée à l'attaque au sol et la version biplace à l'entrainement avancé. Mis en service en 1973, il a été construit à un peu plus de 600 exemplaires utilisés par six pays, dont l'Inde qui l'a construit sous licence.
Au début des années 1960, la France et le Royaume-Uni sont tous les deux à la recherche d'un avion d'entraînement avec des capacités d'attaque au sol. Bien que les cahiers des charges respectifs soient différents, les besoins sont cependant rapprochés et un premier protocole d'accord entre les deux pays est signé en mars 1964. Le projet 121A proposé par Bréguet est retenu en 1965 et, l'année d'après, Bréguet fonde avec British Aircraft Corporation (BAC) la co-entreprise SEPECAT chargée de concevoir puis de fabriquer en série le futur avion.
Deux prototypes de chaque version sont construits, dans l'ordre :
En supplément, la France réalise un prototype désigné Jaguar M, destiné à son aéronautique navale et modifié pour opérer depuis un porte-avions. Il fait son premier vol le 14 novembre 1969 et effectue plusieurs campagnes d'essais : appontages simulés sur piste à Nîmes, tests sur une catapulte au sol au Royaume-Uni, puis essais en mer à partir du porte-avions Clemenceau. Cette version est cependant abandonnée début 1973 : d'une part le Jaguar s'avérait sous-motorisé, d'autre part il aurait fallu renforcer les catapultes et le pont des porte-avions ce qui générait évidemment un surcoût élevé.
Lorsque le premier appareil de série sort des chaînes de montage, fin 1971, les deux pays ont finalement changé d'avis et la mission d'attaque est devenue prioritaire : tant la France que le Royaume-Uni ont commandé chacun 200 avions, répartis en 160 monoplaces et 40 biplaces. La production en série est partagée à parts égales, chaque pays fournissant une moitié des pièces et assurant l'assemblage final des appareils qui lui sont destinés. Les réacteurs étaient construits par Rolls-Royce pour les avions anglais, et par Turboméca pour les avions français.
Les premiers Jaguar A sont livrés avec des réacteurs Adour 101 d'une puissance maximale de 24,7 kN, rapidement remplacé par le Adour 102 plus puissant et dôté d'une postcombustion "modulée" qui peut s'enclencher progressivement dès 80% de la poussée maximale à sec. Ce système avait initialement été développé pour le Jaguar M. Les autres versions reçoivent directement le Adour 102.
Malgré leur cellule commune, les versions utilisées par les deux pays n'ont ni les mêmes canons (DEFA pour les Français, Aden pour les Anglais) ni la même avionique. Les avions français étaient équipés d'un radar Doppler de navigation, d'un système de contrôle de tir, d'un système d'alerte radar, et d'une caméra panoramique ONERA 40 sous le nez, complétée plus tard par un télémètre laser. Les 30 derniers monoplaces français peuvent également emporter une nacelle de désignation laser. De leur côté, les avions anglais disposaient d'un système de navigation et d'attaque plus performant, d'un afficheur de défilement de carte, d'un détecteur d'alerte radar formant une barre au sommet de la dérive, et d'un système laser dans le nez assurant la télémétrie et la détection d'illumination.