Salamandridae - Définition

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Répartition

Le triton de Californie Taricha torosa, répandu sur la côte Californienne et la Sierra Nevada aux États-Unis.

La famille des Salamandridae a l'aire de répartition la plus étendue parmi les urodèles, puisqu'elle regroupe plusieurs genres localisés dans une vaste zone allant des îles britanniques, de l'est de la Scandinavie aux montagnes de l'Oural et jusqu'au sud de la péninsule Ibérique et de l'Asie mineure, du nord et du centre de l'Inde et de Chine au nord du Viêt Nam, l'extrême nord-ouest de l'Afrique, du sud du Canada, aux États-Unis et à l'extrême nord du Mexique. Le Parc national des Great Smoky Mountains (USA) abrite 27 espèces différentes de salamandres.

Biologie et comportement

La Salamandre tachetée prévient ses ennemis de sa toxicité par ses couleurs vives et voyantes.

Les salamandridés forment un groupe très diversifié, autant dans les caractéristiques morphologiques que dans les adaptations écologiques et comportementales (alimentation, parade nuptiale et reproduction). La quasi-totalité des espèces de la famille ont des larves aquatiques, à l'exception de certaines « vraies salamandres » comme la Salamandre noire (Salamandra atra) qui mettent au monde des individus complets munis de poumons, pouvant vivre à l'air libre dès leur naissance. Les individus adultes ont pour la plupart un mode de vie bi-phasique, terrestre et aquatique, dans différentes proportions selon les genres. Le groupe des « vrais salamandres » (genres Chioglossa, Salamandra, Lyciasalamandra) montre ainsi une tendance très nette à l'adaptation à la vie terrestre dans plusieurs domaines : reproduction (ovoviviparité, allant jusqu'à la viviparité complète chez Salamandra atra par exemple), alimentation (adaptation de l'appareil buccal à une alimentation terrestre). Le groupe des tritons a quant à lui une écologie et une biologie bien plus aquatiques. La fécondation est interne mais il n'y a pas copulation : le mâle dépose un petit sac contenant le sperme, le spermatophore, sur ou à proximité de la femelle, qui le récupère ensuite par son cloaque. Les mécanismes d'alimentation sont également différents de chez les vraies salamandres, et tout l'appareil buccal est adapté à une alimentation aquatique.

On peut distinguer quatre groupes de parade nuptiale différents selon le genre. Chez les genres Mertensiella, Salamandra, Pleurodeles et Tylototriton le mâle capture la femelle par sa face ventrale. Le spermatophore est déposé alors que le mâle enserre encore la femelle et qu'il la manoeuvre jusqu'au spermatophore. Chez les genres nord américains Notophthalmus et Taricha la capture de la femelle se fait par la face dorsale. Les mâles des genres Euproctus et Calotriton capturent la femelle avec leur queue et le spermatophore est déposé sur le corps, près ou dans les lèvres cloacales. Dans le dernier groupe de parade nuptiale il n'y a aucun contact physique du tout entre les deux partenaires sexuels (Cynops, Neurergus, Paramesotriton, Pachytriton et Triturus).

Toutes les espèces de cette famille secrètent des toxines par leur peau à un degré plus ou moins important. Beaucoup d'espèces ont des couleurs vives, afin de prévenir leurs éventuels prédateurs de leur toxicité (le meilleur exemple européen de cette tactique étant fourni par la Salamandre tachetée, noire ponctuée de jaune).

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