Sandettié (Bateau-feu) - Définition

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Introduction

Le Sandettié aujourd'hui (passerelle d'accès pour la visite)

Le Sandettié, sixième du nom (voir ci-dessous ), est le dernier bateau-feu français à avoir été mis en service. Construit en 1947 aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, à Graville le Havre, sous le nom de BF 6 (bateau-feu n°6), il fut désaffecté en juin 1989 lors de son rachat par la ville de Dunkerque.

Le Sandettié fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 mars 1997.

C'est un des rares bateaux-feux encore en état et l'un des deux bateaux-feux français encore visibles, sur les trois à pouvoir se visiter en France.

Présentation

Lancé le 16 février 1948, le BF 6 (futur Sandettié) fut affecté l'année suivante sur le banc du "Dyck" au service de l'administration des phares et balises. En 1978, ce banc n'étant plus balisé, le navire est réaffecté au poste du banc "Sandettié", un banc de sable en eau peu profonde à 13 milles nautiques de la cote (environ 24 km), face à Calais. Comme ses homologues, qui changeaient de nom selon les bancs de sable où ils étaient affectés, le Dyck était donc devenu le Sandettié. Auparavant, le BF 6 était relayé par un autre bateau-feu, baptisé "Dyck" BF 2, improprement nommé puisqu'il signalait encore le Sandettié en alternance. Du fait de l'automatisation progressive des balises, le Sandettié sera cependant désarmé en 1989 après plus de quarante années de carrière. Le BF 2 l'avait précédé quelques années plutôt.

Le Sandettié à proximité du Musée portuaire de Dunkerque

Comme de tradition, le nom était peint en grandes lettres blanches sur la coque, les bateaux-feux ayant finalement tous été peints en rouge par ailleurs, afin d'être mieux repérables (auparavant, les bateaux-feux étaient peints en noir et blanc, selon les couleurs du balisage cardinal de l'époque).

Le Sandettié mesure 47,5 m de long et 7,65 m de large (creux sur quille : 4,50 m ; tirant d’eau : 3,50 m ; jauge brute : 417,88 tx ; déplacement : 450 t.) Sa coque est en métal riveté. Sa propulsion était assurée par un moteur électrique de 120 ch. Son équipage constitué de deux équipes, se relayant en principe tous les quinze jours grâce à un baliseur (lorsque la mer le permettait), était de 8 hommes (pour chacune) afin d'assurer les quarts nécessaires à la vigile 24 h sur 24 h. Le bateau avait ainsi deux cabines "capitaine", une pour le capitaine de chaque équipe. En service, le bateau était ancré par une chaîne dérivante mesurant 250 m de long et pesant 100 tonnes.

La puissance du phare portait à 25 milles nautiques (puissance de la lampe 1500 watts alimenté en 110 volt), son feu équipé d'un lentille fresnel était parfaitement identifiable (éclat blanc toutes les cinq secondes). Le Sandettié était par ailleurs détectable par tout navire de commerce grâce à son radar Racon (balise radar repousseur). Par mauvais temps, il faisait entendre sa corne de brume et la situation du bateau-feu pouvait s'avérer exceptionnellement dangereuse, les tempêtes multipliant les risques d’abordage ou de déradage. Cependant, la vie à bord de ce vaisseau immobile était généralement tranquille et monotone. Elle tournait autour des tâches routinières de maintenance et de surveillance entrecoupées des repas, de la pêche, des jeux de cartes. En effet, le Sandettié était utilisé également pour la transmission de certaines mesures météorologiques, hauteur des vagues et vitesse des courants ou encore, pour assurer la surveillance des navires qui passaient à proximité.

Lorsqu'il pris sa retraite le 3 juin 1989, le Sandettié fut salué par un concert de sirènes en rentrant dans le port de Dunkerque.

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