Années | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 |
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Chiffre d'affaires | 179 315 | 201 728 | 265 190 | 306 731 | 318 845 | 355 782 | 458 361 |
Résultat d'exploitation | 26 941 | 33 211 | 44 866 | 55 590 | 59 820 | ||
Résultat net part du groupe | 9 656 | 12 313 | 18 183 | 25 311 | 26 311 | ||
Dettes financières | 19 691 | 20 127 | 14 422 | 12 900 | 6 800 |
Shell a été la cible de nombreux boycotts en Europe et en Amérique du Nord suite à certaines actions commises par l'entreprise dans plusieurs régions du monde. Les plus fortes critiques proviennent d'actions effectuées au Nigeria.
En effet, depuis les années 1950, la compagnie extrait du pétrole dans le delta du Niger et a détruit une grosse partie de l'environnement alentour ce qui a provoqué plusieurs révoltes parmi la communauté locale, les Ogonis. Leur leader charismatique, Ken Saro-Wiwa, militant pacifiste pour le respect des droits humains et pour l'environnement, a passé la dernière partie de sa vie à combattre la compagnie Shell en dénonçant les abus commis sur les terres du peuple Ogoni.
En mai 1994, il fut arrêté et accusé d’incitation au meurtre après la mort de quatre Ogonis. Saro-Wiwa a toujours refusé les charges retenues contre lui, mais après un an d’emprisonnement, il a été déclaré coupable et condamné à mort par un tribunal spécial. Ce procès a été très largement critiqué par les associations internationales de défense des droits de l’homme comme Amnesty International.
Le 10 novembre 1995, Saro-Wiwa et huit autres leaders du mouvement MOSOP ont été exécutés par pendaison à Port Harcourt par le gouvernement nigérian du général Sani Abacha. En juin 2009, Shell, qui fait l'objet d'une plainte pour complicité dans l'élimination du militant des droits de l'homme, a accepté de payer 15,5 millions de dollars pour que le litige soit réglé aux États-Unis. La plainte a été déposée par les familles des victimes, qui s'appuient sur une loi américaine de 1789 qui exige que les firmes ayant une présence importante aux Etats-Unis respectent les lois américaines dans le monde entier. En juin 2009, des oléoducs font l'objet d'attaques dans la région de Forcados de la part du groupe armé MEND (Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger), conduisant la compagnie pétrolière à déclarer l'état de force majeure.
En Irlande, le projet de construction d'un gazoduc entre la zone maritime d'extraction au large des côtes du comté de Mayo et la raffinerie de Ballinaboy a occasionné une résistance parmi les citoyens concernés qui craignent des dégâts environnementaux et critiquent les méthodes d'expropriation de Shell et le soutien du gouvernement irlandais. La résistance s'est structurée en campagne à l'échelle nationale au nom de Shell to Sea.
Le groupe est (comme Total et quatre autres groupes) associé au projet Kashagan qui a subi plusieurs retards et est très critiqué par certaines ONG environnementales, dont les Amis de la terre en raison de son caractère très polluant et générateur de risque et de gaz à effet de serre).
Au 31 décembre 2005, les actionnaires détenant plus de 3 % de Shell étaient : la banque Barclays, l'assureur Legal and General Group, le fonds The Capital Group Companies et la banque UBS. La reine Beatrix des Pays-Bas détiendrait également une part significative du capital de Shell.