Architecture
Un satellite est généralement composé de deux parties : la charge utile spécifique à la mission (télécommunication, observation de la Terre, navigation, mission scientifique, etc.) et la plate-forme (ou module de service) destinée à lui apporter toutes les fonctions nécessaires.
L'idée était de développer une plate-forme générique, permettant de s'adapter aux diverses missions futures et aux évolutions des capacités des lanceurs, pour en réduire les coûts de fabrication, bénéficiant, si possible, d'un effet de série.
Et, effectivement, plus d'une soixantaine de Spacebus ont été réalisés, depuis les SB100 des satellites Arabsat de la classe d'une tonne, en 1981, jusqu'aux SB4000 de plus de cinq tonnes des années 2000.
L'architecture de la plate-forme est basée sur :
- Une conception modulaire avec un module de charge utile en forme de U permettant une intégration en parallèle du Module de service, par Aerospatiale, et des équipements de la charge utile, par un spécialiste de cette discipline, avant intégration finale et essais au Centre spatial de Cannes.
- Un tube central en matériaux composites à base de sandwich nid d'abeille et fibres de carbone, vraie colonne vertébrale du satellite, interface avec le lanceur, abritant les deux réservoirs d'ergols. Y sont accrochés divers panneaux comportant tous les équipements de servitude. Viennent s'y accrocher, en finale, trois panneaux supportant les équipements de la charge utile de communication, dont deux (en sandwich nid d'abeille à faces aluminium, pour laisser transiter les calories) vont jouer le rôle de radiateurs thermiques permettant de dissiper vers le froid spatial, par rayonnement, les calories dissipées par cette charge utile. Au début, les éléments structuraux étaient produits dans l'établissement des Mureaux d'Aerospatiale. Après séparation de son activité Satellites, le Centre spatial de Cannes Mandelieu se met à fabriquer des éléments en matériaux composites et, en particulier, la production de toutes les structures planes. Le tube central, nécessitant des outillages très spécialisés restant aux Mureaux, devenue EADS. Une deuxième source d'approvisionnement démarre chez SAAB en Suède.
- Un contrôle thermique faisant appel aux programmes de calculs et technologies les plus sophistiquées développées à Cannes depuis le programme Symphonie: radiateurs dissipatifs, super-isolations, réchauffeurs électriques, caloducs.
- Des générateurs solaires rigides, avec diverses combinaisons de panneaux, selon les puissances électriques requises.
- Une architecture électrique développée par ETCA en Belgique, avec des batteries de technologies évoluant depuis le Nickel-Hydrogène au Lithium-Ion.
- Une propulsion chimique à base de biergols développée par MBB en Allemagne. La propulsion électrique est étudiée également, développée et introduite sur deux satellites : Stentor et Astra-1K, tous deux perdus lors d'échecs de lancement.
- Un Système de contrôle d'attitude et d'orbite trois-axes développé initialement par MBB.
- Divers mécanismes pour les ouvertures des panneaux solaires et des antennes, développés et produits à Cannes.
Synthèse au 4 août 2010
Les trois dernières nouvelles 4 août 2010 : Nilesat-201, un Spacebus 4000B2 et RASCOM-QAF1R, un 4000B3 sont lancés avec succès par une Ariane 5 à Kourou au Centre spatial guyanais.
9 juin 2010 : W6A, un Spacebus 4000C3, est commandé par Eutelsat
21 mai 2010 : ComsatBw-2, un Spacebus 3000B2, est lancé avec succès par Ariane 5
- Commandés: 72
- Livrés: 63
- En construction: 9
- Lancés avec succès: 59
- Perdus au lancement: 4
- Lanceurs utilisés
- Ariane 4: 21
- Ariane 5: 17
- Proton: 7
- Longue Marche: 5
- Atlas: 6
- Ariane 1 à 3: 4
- Zenith: 1
- Delta: 1
- Navette: 1