Le SNUipp est un syndicat des enseignants du premier degré français, affilié à la FSU. Il est actuellement le syndicat majoritaire dans cette profession.
Le SNUipp est de création récente puis son congrès fondateur de Saint-Denis s'est tenu en 1992. Elle est liée à la crise de la Fédération de l'éducation nationale qui aboutit à la création de la FSU.
Suite à la montée en puissance des courants minoritaires à l'intérieur de la FEN, la direction du SNI-PEGC envisage de priver ces courants de la tribune que constitue la direction des syndicats enseignants du second degré, dans lesquels ils sont majoritaires.
Elle décide donc d'imposer une fusion au SNES et au SNEP, et, face au refus de ces deux syndicats, obtient leur exclusion de la FEN. Dans la foulée, le SNI-PEGC élargit son champ de syndicalisation et se transforme en Syndicat des enseignants.
Cette opération entraîne une forte opposition cependant en son sein. Elle est notamment menée par les militants des courants Unité et Action (majoritaire dans le SNES et le SNEP) et Ecole émancipée, qui sont majoritaires dans une trentaine de sections départementales du SNI-PEGC.
Ces militants, après avoir tenté de sauvegarder l'unité syndicale, finissent par quitter la FEN et de créer un nouveau syndicat du premier degré, qui participera à la création d'une nouvelle fédération, la FSU.
Le SNUipp naît dans ces conditions, bénéficiant dans certains départements de l'expérience d'équipes constituées et majoritaires depuis des années, ailleurs uniquement de la bonne volonté de quelques militants. Il se constitue sur de nouveaux principes : le pluralisme des avis font l'objet de synthèses pour des mandats partagés et portés par le plus grand nombre. Il se donne pour mission d'informer, de revendiquer, d'agir, de favoriser l’unité d’action au sein de l’Education Nationale, mais aussi plus largement avec toutes les autres confédérations.
La première direction nationale est constituée par un trio : Daniel Le Bret est secrétaire général, aux côtés de Nicole Geneix issus du courant de pensée "Unité et Action" et Danièle Czalczynski, du courant "Ecole Emancipée".
Parti de peu, le SNUipp est devenu rapidement le premier syndicat de son secteur et reste en nombre de syndiqués le deuxième syndicat derrière le SNES au sein de la FSU. De 35 000 adhérents en 1992/93, il est passé à 54 000 en 2000/01. Il est actuellement redescendu autour de 51 000 adhérents actifs et retraités. Aux élections de 2008, il a recueilli 47,44% des voix (+2% par rapport à 2005).
L’actuelle équipe nationale, élue lors du Congrès de Nevers (du 5 au 8 juin 2007), est composée d’un secrétariat national de 20 personnes dont est issu un secrétariat général de 3 personnes : un secrétaire général (le porte-parole Gilles Moindrot) et deux secrétaires généraux adjoints.
Cette équipe, réduite si on la compare, proportionnellement, à celles des syndicats du second degré, est pluraliste dans la mesure où elle associe des représentants des tendances minoritaires qui souhaitent y participer.
Jusqu'en 2007, trois tendances nationales existaient dans le SNUipp :Unité et action, École émancipée et Ensemble, tendance qui n'avait pas d'existence dans la FSU (cette dernière a fusionné avec la tendance émacipation).
L'organe de direction est cependant le conseil national, qui rassemble les sections départementales, qui constituent l'essentiel des forces militantes dans un secteur où la dimension départementale est très forte.
Tous les trois ans, un congrès national est convoqué, qui détermine les grandes orientations et les mandats du syndicat. Celles-ci portent sur la défense du personnel, mais aussi sur une vision de l'école.
La réflexion pédagogique se mène tous les ans lors des Universités d’automne du syndicat avec de nombreux chercheurs. Régulièrement, des colloques sont organisés sur un thème (rythmes scolaires, difficultés scolaires, l'école maternelle...).
Les sections départementales assurent l'essentiel de l'activité syndicale du SNUipp. Elles sont dirigées par un Conseil syndical, élu directement par les syndiqués, qui désigne les équipes militantes, le pluralisme y est respecté.
Les sections départementales se coordonnent dans chaque académie et y assurent leur représentations auprès des instances académiques et régionales.
Chaque section départementale dispose d'une site : xx.snuipp.fr où xx est le numéro du département.
Le SNUIPP dispose d'un journal "fenêtres sur cours" envoyée à tous les syndiqués ainsi que dans toutes les écoles. Des suppléments au "fenêtres sur cours" sont publiés sur des thèmes précis : enseigner hors de France, la maternelle, les discriminations...
Il publie des "SNUinfos" en direction des enseignants spécialisés et les enseignants formateurs.
Pour les PEGC, professeurs de collège, il édite "Les PEGC, le collège"
Il édite régulièrement le "Kisaitou ou presque" mémo administratif regroupant tous les textes relatifs au fonctionnement de l'école, sa règlementation, les carrières des enseignants.
Toutes ces publications sont visibles sur le site du SNUIPP.