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Autre nom | Syndrome de Williams-Beuren | |||
Référence MIM | 194050 | |||
Transmission | Dominante | |||
Chromosome | 7q11.23 | |||
Gène | Surtout ELN ,LIMK1, GTF21, STX1A | |||
Empreinte parentale | Non | |||
Mutation | Microdélétion | |||
Mutation de novo | Très fréquente | |||
Nombre d'allèles pathologiques | - | |||
Anticipation | Non | |||
Porteur sain | Sans objet | |||
Incidence | 1 sur 25 000 naissances | |||
Prévalence | 1 sur 7 800 | |||
Pénétrance | ? | |||
Nombre de cas | ? | |||
Maladie génétiquement liée | Sténose supravalvulaire aortique Cutis laxa autosomique dominante | |||
Diagnostic prénatal | Possible | |||
Article principal | {{{Article}}} | |||
Liste des maladies génétiques à gène identifié |
Le syndrome de Williams (SW), ou de Williams & Beuren, est l’association d’un retard mental, d’une cardiopathie congénitale, d’un faciès et d’un comportement caractéristiques de l’individu affecté.
Il existe également des anomalies diverses du tissu conjonctif, et il y a possible hypercalcémie.
Cette maladie génétique porte les noms du cardiologue néo-zélandais J.C.P. Williams, qui le premier identifia en 1961 cette maladie réunissant une malformation cardiaque (sténose aortique supra valvulaire), une déficience intellectuelle et des traits faciaux caractéristiques, et du pédiatre allemand A.J. Beuren (de l'université de Göttingen) qui décrivit indépendamment cette association en 1962.
Sa cause fut initialement attribuée à un surdosage en vitamine D mais son origine génétique est suspectée au début des années 1990. Il est alors démontré que la maladie correspond, non pas à une mutation, mais à une délétion d'au moins un gène.
Sa prévalence est d'environ une personne sur 7500.
Microdélétion hémizygote de 1 500 000 paires de base du locus q11.23 du chromosome 7 retrouvé dans 95 % des cas.
Cette microdélétion vient indifféremment du chromosome paternel et maternel. Elle entraîne jusqu’à la suppression de plus de 17 gènes. La zone microdélétée correspond à une zone où est située de nombreux gènes (ou pseudo-gènes) dupliqués, ce qui expliquerait la plus grande probabilité d'erreur au cours de la méiose. Les gènes les plus souvent impliqués sont :
L'essentiel des cas est sporadique (le père et la mère portant des versions normales du chromosome 7). La maladie ne compromettant pas la fertilité, une transmission de type autosomique dominante reste possible.
Peu d'adultes restent autonomes. Outre les complications vasculaires, il semble exister un vieillissement prématuré.
L’enfant est souvent né avant terme et petit. Il présente souvent des troubles digestifs avec vomissements, douleurs abdominales responsables de pleurs fréquents pouvant simuler une maladie de Hirschsprung. Il est souvent hypotonique, avec une hernie ombilicale et un strabisme. Il acquiert tardivement le langage mais celui-ci est de bonne qualité.
Le diagnostic du syndrome de Williams est souvent fait cliniquement sur l’association de plusieurs signes.
Le comportement est caractéristique avec un très bon contact. La personne est très gentille, serviable, souriante. Un scientifique a par exemple décrit un enfant avec le SW par ces mots : « il se comporte avec les gens comme s'il y avait en lui un aimant magnétique social ». Les personnes atteintes de ce syndrome sont très sensibles au bruit. Bien qu'elles sont réputées douées pour apprendre la musique, leur réputation d'« oreille musicienne » n'est pas scientifiquement étayée. Chez l'adulte, il existe fréquemment une anxiété, des troubles de l'attention.
Une cardiopathie congénitale est présente dans 75% des enfants atteints. L’anomalie cardiaque la plus fréquente est une sténose supra valvulaire de l’aorte. Le rétrécissement peut atteindre également d'autres artères. Le rapport "intima/media" mesuré au niveau d'une artère carotide semble constamment augmenté. Il peut exister également des anomalies des valves cardiaques. Une hypertension artérielle est constatée dans près de la moitié des cas.
Le faciès est caractéristique : habituellement décrit comme le visage d’un elfe le faciès associe grand front, joues pleines, grande bouche avec lèvre inférieure éversée, pointe du nez bulbeuse et hypoplasie malaire.
Il existe un retard mental avec des fonctions de perception visuelles altérées. Les personnes atteintes de ce syndrome sont incapables de reproduire un dessin simple. C’est vers trois à six ans que le diagnostic est parfois porté en raison de l’impossibilité de suivre la scolarité. Le quotient intellectuel reste situé entre 50 et 60 avec de meilleurs résultats aux tests verbaux.
L'examen neurologique peut montrer des signes extrapyramidaux, une hyperréflexivité.
Au niveau biologique, on peut retrouver une hypercalcémie : elle serait présente entre 5 et 50% des personnes atteintes du syndrome. Elle s'accompagne d'une fuite urinaire de calcium. Le mécanisme de ces anomalies n'est pas clair. Le diabète semble être plus fréquent que dans la population générale. Une hypothyroïdie modérée n'est pas rare.
La recherche de la microdélétion par l’utilisation se fait habituellement par la technique de FISH permettant de prouver l'absence d'une allèle du gène ELN. Une autre méthode est la recherche de copie par PCR des trois gènes les plus impliqués dans la région critique soit ELN, LIMK1 et GTF21. La dernière méthode est la recherche de perte allélique par étude chromosomique des deux parents.