Ellen White publia Education (1903) et Counsels to Parents and Teachers (Conseils aux parents et aux enseignants, 1913), exposant en détails la philosophie adventiste de l’éducation. Elle présenta les buts de l’éducation chrétienne, qu’on pourrait classer en trois catégories :
Les adventistes enseignent que l’éducation chrétienne est la seule éducation qui satisfait les besoins profonds de l’être humain. A l’école, au foyer et à l’Eglise, son but est d’amener l’étudiant à plus qu’une simple acquisition de connaissances : au salut offert par Jésus-Christ. Cependant, les adventistes insistent fortement sur la notion de liberté de choix, de décision et de conscience. De ce fait, ils ne pratiquent pas le baptême des enfants. La conversion de l’individu est une décision personnelle, réfléchie, mûrie, et consciente.
Les adventistes encouragent tous les domaines d’étude. Ils considèrent que toutes les connaissances authentiques viennent de Dieu, la source de toute vérité, que ce soit au-travers des expériences scientifiques, de la logique du raisonnement, de l’intuition, de l’histoire, ou de la révélation de la Bible. « Les lois de la nature sont des lois de Dieu, aussi divines que les préceptes du décalogue. » Ils voient une harmonie entre le livre de la nature et la Bible, considérée comme la Parole de Dieu écrite.
Les adventistes soulignent que la connaissance humaine est limitée et incomplète. Elle n’est pas absolue. « Car c’est partiellement que nous connaissons » (1 Corinthiens 13 : 9). Ils rejettent aux deux extrêmes de l’épistémologie (la théorie de la connaissance), le fidéisme (la foi pure sans la raison) et le rationalisme (la raison pure sans la foi). Ils acceptent la révélation biblique par la foi, mais il ne s’agit pas d’une foi sans raisonnement, ni évidences. Ils indiquent que la foi chrétienne s’appuie sur des faits historiques, comme la résurrection du Christ, et sur des évidences diverses, prophétiques, archéologiques, scientifiques, ou philosophiques (Hébreux 11 :1). Les certitudes du chrétien ne sont pas absolues, on n’atteint pas 100% d’évidences, mais celles-ci sont raisonnables, élevées sur l’échelle des probabilités et suffisamment concluantes.
Les adventistes enseignent que la foi est néanmoins un don de Dieu (Ephésiens 2 : 8) transmis par le témoignage et la puissance de conviction du Saint-Esprit (Jean 16 : 7-11). Ils considèrent qu’en fin de compte, « la crainte du Seigneur est le commencement de la connaissance » (Proverbes 1 : 7).