A partir des capitules de l'arnica, on extrait un médicament reconnu officiellement, afin de soigner les inflammations et les ecchymoses. Bien que ces larves soient aisément extraites et que les capitules parasités soient utilisables après nettoyage, certains auteurs la disent très toxique tandis que d'autres accusent cette larve de faire perdre à l'Arnica ses propriétés médicinales. Présent sur les stations sauvages, il n'en est pas moins ravageur sur les cultures. Considérant, les dégâts économiques du diptère, la Station fédérale de recherche agronomique de Changins (Suisse) a été mandaté par Weleda afin d'endiguer le problème de ses essaies de culture. Leur étude propose des moyens de lutte adaptés.
La colonisation de nouveaux sites d'arnica ayant lieu dès la première année de récolte, il convient de protéger la culture dès l'année de mise en place.
L'aire de répartition de cette espèce paléarctique coïncide avec celle de son hôte, Arnica montana L.. Plus précisément, étend absente de la péninsule Ibérique, elle serait en relation directe avec Arnica montana L. subsp montana. Cette aire s'étend donc des Pyrénées à la Russie et du Sud des Alpes à la Scandinavie. En France, on la rencontre dans les massifs montagneux acides : Massif central, Pyrénées, Vosges et Alpes où elle est présente de 1000 à 2600 m d'altitude.
Inféodée à cette arnica, elle subit les conséquences du biotope très particulier de sa plante hôte. En effet, ce végétal se développe uniquement sur des sols acides ne contenant ni bases ni éléments nutritifs. De ce fait, ses populations sont fortement malmenées par l'agriculture intensive et deviennent de plus en plus rares. Ce statut vaut d'ailleurs à Arnica montana d'être nommée dans de nombreux textes de loi la protégeant. À ce titre, elle figure dans la Directive habitats européenne dont Tephritis arnicae bénéficie indirectement.
Bien que Tephritis arnicae soit pratiquement totalement inféodée à Arnica montana, elle a été observée occasionnellement sur Aster bellidiastrum, sur Doronicum austriacum et sur Doronicum grandiflorum qui ont toutes des sensibilités montagnardes marquées.
Les périodes de vol des adultes coïncident avec la floraison de l'arnica. Leurs dates fluctuent donc en fonction de l'altitude et de la latitude du site, selon la précocité et la vitesse de développement de l'arnica. Cette synchronisation parfaite entre le ravageur et son hôte résulte d'un long processus de coévolution, phénomène fréquent chez les Tephritidae, autant sur le plan morphologique que dans le cycle de développement. Chez Tephritis conura, une espèce voisine infestant les fleurs de Cirsium heterophyllum, Roemstoeck-Voelkl (1990) a clairement mis en évidence l'influence de la synchronisation de la période de dépot des œufs dans les boutons floraux (oviposition) avec le stade phénologique de la plante sur le degré d'infestation d'un site donné. De surcroît, le nombre d'adultes présents sur un site est intimement lié au nombre de boutons offrant des conditions favorables à la plante. Par analogie, les femelles de T. arnicae seraient « prêtes » à pondre en même temps que l'apparition des premiers boutons.