Origines
Les premiers Galliformes seraient apparus dès l’Eocène, il y a environ 50 millions d’années, en Amérique du Nord, l’un des genres les plus primitifs est Gallinuloides (Eastman, 1900) ; depuis, de nombreuses espèces ont peuplé ces terres, et ont migré vers d’autres contrées, dont l’Eurasie.
Le Phylum des tétras apparaît au Miocène avec les espèces Palaealectoris incertus (Wetmore, 1930), du Nebraska (Miocène inférieur), ‘‘Tympanuchus’’ stirtoni (Miller, 1944), du dakota du Sud (Miocène inférieur), Archaeophasianus roberti (Stone, 1915) et A. miocaenicus (Shufeldt, 1915) d’Amérique du Nord (Miocène supérieur) ; c’est de ces espèces, également apparentées aux dindons, que semblent être dérivés les tétraoninés. On peut également noter la présence de Rustaviornis georgicus (Burchack-Abramovich & Meladze, 1972) en Géorgie (Pliocène inférieur), qui semble proche des tétraoninés.
Les premiers tétraoninés semblent être apparus au Pliocène inférieur en Europe de l’est, appartenant au genre Tetrao, puis au Pléistocène moyen avec les genres Lagopus et Tetrastes, avant de migrer vers l'Asie, puis l'Amérique du Nord.
Des oeuvres paléolithiques ont été trouvées, ce qui montre que nos ancêtres s'intéressaient déjà à ces oiseaux, dont un propulseur en bois de renne (Mas-d'Azil, Ariège)et un galet gravé de l'Abri de Laugerie-Bassa (Dordogne) représentant des coqs de bruyère.
Fossiles de tétraoninés
- Dendragapus gilli (Brodkorb, 1964), publié sous le nom original de Palaeotetrix gilli (Shufeldt, 1892), provient de l'Oregon (Pléistocène supérieur).
- Dendragapus lucasi (Jehl, 1969), provient de l’Oregon (Pléistocène supérieur).
- Dendragapus nanus (Jehl, 1969), synonyme de D. lucasi, de la même époque et provient du même gisement que D. lucasi.
- Lagopus balcanicus (Boev, 1995) provient de Bulgarie (Pléistocène supérieur).
- Lagopus [lagopus] atavus (D. Jánossy, 1974), provient de Pologne (Pléistocène supérieur).
- lagopus lagopus noaillensis (Mourer-Chauviré, 1975), provient de Corrèze (Pléistocène moyen).
- Lagopus mutus correzensis (Mourer-Chauviré, 1975), provient du même endroit et du même gisement que L. l. noaillensis.
- Lyrurus partium (Kretzoi, 1962), provient de Roumanie, de Hongrie et d’Autriche (Pléistocène inférieur).
- Lyrurus tetrix longipes (Mourer-Chauviré, 1975), provient de France (Pléistocène moyen).
- Tetrao conjugens (D. Jánossy, 1974), provient de Pologne et de Hongrie (Pliocène inférieur).
- Tetrao macropus (D. Jánossy, 1976), provient de Bulgarie (Pliocène inférieur).
- Tetrao praeurogallus (D. Jánossy, 1979), provient de Hongrie, de Pologne et de Roumanie (Pléistocène inférieur et moyen).
- Tetrao rhodopensis (Boev, 1998), provient de Bulgarie (Pliocène inférieur).
- Tetrastes daliannsis (Hou, 1992), provient du nord de la Chine (Pléistocène supérieur).
- Tetrastes praebonasia (D. Jánossy, 1974), provient de Hongrie, de France et de Pologne (Pléistocène moyen).
- Tympanuchus lulli (Shufeldt, 1915), provient du New jersey (Pléistocène supérieur).
- Tympanuchus ceres (Shufeldt, 1915), synonyme de T. lulli, provient de l’Arkansas (Pléistocène supérieur).
- De nombreuses espèces présentes encore actuellement ont été retrouvées dans les dépôts du Pléistocène moyen et supérieur et de l’Holocène, on peut donc citer les espèces Bonasa umbellus, Centrocercus urophasianus, Dendragapus obscurus, Falcipennis canadensis, Lagopus lagopus, Lagopus mutus, Lyrurus tetrix, Tetrao urogallus, Tetrastes bonasia, Tympanuchus cupido, Tympanuchus pallidicinctus et Tympanuchus phasianellus.
- Les paléontologues ont également identifié certains possibles hybrides fossiles entre tétraoninés.