Tetraoninae - Définition

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Introduction

Tétraoninés
 Grand Tétras (Tetrao urogallus)
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Galliformes
Famille Phasianidae
Sous-famille
Tetraoninae
Vigors, 1825
 Lagopède à queue blanche.

Les tétraoninés ou Tetraoninae sont une sous-famille d’oiseaux comprenant tétras, gélinottes et lagopèdes. Ce sont des oiseaux dodus au dimorphisme sexuel important chez certaines espèces.

Les Tétraoninés vivent tous dans l’hémisphère nord, de l’Espagne aux États-Unis, en passant par de nombreux pays. Ils sont tous adaptés aux climats froids des montagnes ou des zones boréales.

Biologie des tétraoninés

Tétras du Canada.

Tous les tétraoninés, - soit dix-huit espèces - sont adaptés à un rude climat nordique ou montagnard, donc des régions froides. Ils sont présents dans de nombreuses régions dont les plus méridionales sont les Monts Cantabriques, les Balkans, le Caucase au Texas, et les plus septentrionales sont la Scandinavie, la Sibérie et l’Alaska, en passant également par le Kazakstan, la Mongolie et la Chine nordique. Leurs habitats varient selon les différentes espèces : pelouses alpines, forêts boréales, toundras ou steppes. Les Tétraoninés sont lourds, chaudement revêtus d’un plumage aux formes arrondies.

Adaptation au froid

Les tétras comptent parmi les oiseaux les plus adaptés au froid : tout un cortège d’adaptations les différencie des autres oiseaux qui leurs sont néanmoins proches (perdrix, faisans, cailles…); une autre spécialisation des plumes est la possession d’hyporachis (ou double-plume), les aidant au maximum.

Leurs narines sont emplumées, probablement pour réchauffer l’air inspiré. Tous les Tétraoninés (mâles et femelles) ont un court bec noir convexe, à l’exception du mâle Grand Tétras, dont le bec est blanc et allongé.

Lagopède alpin en plumage hivernal.

Leurs courts tarses (pattes) sont également emplumés, surtout chez les lagopèdes en hiver, ce qui leur évite les gelures. Des pectinations cornées sont situées sur leurs doigts ; ces « peignes » augmentent leurs surfaces plantaires et s’élargissent en hiver afin de leur servir de « raquettes » sur la neige, mais également à mieux se tenir sur des branches verglacées.

Les lagopèdes présentent une variabilité saisonnière du plumage : blanc en hiver et gris-marbré en été, c’est une adaptation rare chez les oiseaux.

Nourriture

Les tétraoninés sont des oiseaux principalement herbivores, mais leur régime alimentaire varie selon leur âge.

  • En été, les poussins se nourrissent d’insectes et de baies, les adultes de fruits (baies), de graines et d’herbes.
  • En hiver, ils se nourrissent exclusivement d’aiguilles, de châtons et de bourgeons.
  • Au printemps, les feuilles et les bourgeons débourrant composent leur nourriture.
Appareil digestif du tétras du Canada.

Les tétraoninés ont une digestion remarquablement adaptée à plusieurs types de nourriture, dont la matière ligneuse (aiguilles). Leur intestin est également remarquable dans le traitement de la cellulose, leurs cæcums sont également bien développés.

C’est en hiver, en examinant leurs fientes accumulées sous leurs perchoirs et dans leurs gîtes nocturnes que l’on remarque un feutrage de particules ligneuses. Ce sont de précieux indices de présence servant à déterminer à la fois la nourriture de l’oiseau et l’espèce.

Reproduction

Tétras du Gunnison en parade.

Les tétraoninés sont surtout connus par leurs parades amoureuses printanières.

  • Coqs de bruyères et tétras de prairies sont des espèces polygames. Tous les ans, au printemps, les mâles (dits « coqs ») se retrouvent dans des zones dégagées appelées aires de parade, « places de chant » ou « leks » pour chanter, parader puis s’accoupler avec les femelles (dites « poules »), ces espèces ont un dimorphisme sexuel important dont les extrêmes sont les coqs de bruyères. Après l’accouplement, la poule couve seule et élève seule ses petits.
  • Gélinottes et lagopèdes sont des espèces monogames. Le coq et la poule possèdent des liaisons toute l’année, le coq veille sur son territoire et chasse les intrus, ils peuvent élever à deux leurs poussins.

Les pontes se font à terre, cachées dans un fourré, à l’abri des prédateurs. Après l’éclosion, la mère élève ses petits avant la dispersion des couvées, en automne.

Hybridations

Représentation d'un « rackelhahn ».

Il arrive que les espèces vivant sur un même endroit puissent s’accoupler et donner naissance à des hybrides, parfois même avec d’autres oiseaux telle la poule domestique ou le faisan ; c’est pourtant souvent quand l’habitat de l’une des espèces est très fragmenté, qu’une poule d’une espèce va sur une place de chant d’une autre espèce, ou parfois le contraire.

L’hybride le plus fréquent est le « rackelhahn » (mot d’origine germanique), né d’une mère Grand Tétras et d’un père tétras lyre, ou vice-versa, mais il reste tout de même rare.


Liste des hybridations recensées entre les tétraoninés :

  • Modèle : Nom scientifique du parent ♂ x Nom scientifique du parent ♀ (Auteur et date)
  • Bonasa umbellus x Falcipennis canadensis (H. Ouellet, 1974)
  • Centrocercus urophasianus x Dendragapus obscurus (Johnsgard, 1983)
  • Centrocercus urophasianus x Tympanuchus phasianellus (C. L. Aldridge, S. J. Oyler-McCance & R. M. Brigham, 2001)
  • Dendragapus obscurus x Centrocercus urophasianus (J. A. Rensel & C. M. White, 1988)
  • Dendragapus obscurus x Tympanuchus phasianellus (A. Brooks, 1907)
  • Falcipennis canadensis x Dendragapus obscurus (M. Jollie, 1955)
  • Dendragapus obscurus x Bonasa umbellus
  • Lagopus lagopus x Falcipennis canadensis (Taverner, 1932)
  • Lyrurus tetrix x Tetrao urogallus (Klein, 1759) - Rackelhahn
  • Lyrurus tetrix x lagopus lagopus (Macgillivray, 1837)
  • Lyrurus tetrix x Lagopus mutus (Wurm, 1922)
  • Lyrurus tetrix x Tetrastes bonasia (Schaanning, 1916)
  • Tetrao urogallus x Lagopus lagopus (J. A. Grieg, 1889)
  • Tetrao urogallus x Lyrurus tetrix
  • Tetrao urogallus x Tetrao parvirostris (C. A. Vorobiev, 1954)
  • Tetrastes bonasia x Lyrurus tetrix (Collett, 1905)
  • Tympanuchus phasianellus x Tympanuchus cupido (Wilson, 1918)
  • Tympanuchus cupido x Tympanuchus phasianellus (W. Rowan, 1926)
  • Tympanuchus cupido x Tympanuchus pallidicinctus
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