L'AFNOR définit la thermographie comme la « technique permettant d'obtenir, au moyen d'un appareillage approprié, l'image thermique d'une scène observée dans un domaine spectral de l'infrarouge ».
On parlera plus généralement de thermographie infrarouge. L'image obtenue est un thermogramme.
Elle est principalement appliquée sous forme de thermographie aérienne aux déperditions thermiques des bâtiments et pour l'analyse de fuites de calories à l'échelle d'une pièce ou d'un logement, ou de locaux techniques.
Principes : Des images aériennes faites dans l'infrarouge et en hiver, mettent en évidence les défauts d'isolation thermique des toitures. Elles aident les propriétaires, locataires, bailleurs sociaux ou collectivités à prioriser les investissements en économies d'énergie (par isolation des combles ou de terrasses d'abord, car c'est l'investissement souvent le plus rentable en termes d'économie d'énergie et pour atteindre les objectifs du Protocole de Kyoto).
La thermographie aérienne infrarouge permet de rendre visible les déperditions de chaque bâtiment grâce à un thermogramme et à une échelle de couleurs, qui peuvent servir à produire des cartes. En moyenne, 30 % des déperditions thermiques d’un bâtiment s’effectuent par la toiture, 25 % par les murs et 13 % par les vitres.
La thermographie peut aussi mettre en évidence des défauts d'isolation de réseaux de chaleurs ou de certains systèmes industriels.
Méthode : Un hélicoptère ou un avion équipé d’un capteur infrarouge thermique survole la ville à une même altitude usuelle (500 à 1000 mètres selon les cas et la précision recherchée.
Rendu : La carte thermique finale est une représentation, dans l'emprise cadastrale des bâtiments, des luminances enregistrées en thermographie infrarouge. Elle permet de :
Aaprès une expérience ancienne dans le bassin minier du nord de la France (soutenue par l'AFME), des villes comme Pau, Pontarlier, Reims, Gap, Nice, Annecy ou Grenoble, Paris ont utilisé récemment cet outil, de plus en plus souvent en lien avec un Plan climat territorial.
Grenoble envisageait d'isoler les bâtiments les plus « déperditifs » dès mi 2008, en visant un rythme de 1.000 logements à isoler de 2008 à 2012-2013 (budget d’un million d’€/an, plus subventions…), pour un parc total de 80.000 logements. La Région Île-de-France a adopté, en mai 2006, un "plan énergie" qui apporte 40 % du financement aux établissements publics de coopération intercommunale désirant entreprendre une thermographie aérienne sur leur territoire.