Le thymus est un organe situé dans le médiastin antéro-supérieur et antéro-moyen. Il sert de lieu de maturation aux lymphocytes T et joue un rôle dans la protection contre l'auto-immunité.
Depuis qu’il a été décrit par Galien (130-200 après JC), et malgré les 2 000 ans d’histoire qui se sont écoulés, le thymus reste un organe mystérieux.
Le mot thymus vient de la dérivation latine du grec thymos grec θύμος, thumos, signifiant excroissance verruqueuse. Cependant thymos désigne aussi l’esprit ou l’âme. Ainsi, Galien et les grecs pensaient que l’esprit ou l’âme était localisé dans le thymus.
Son activité et sa taille sont maximales au cours de la puberté, avant d'involuer à l'âge adulte. Le thymus joue un rôle très important dans la mise en place du système immunitaire chez l'enfant en assurant la maturation des lymphocytes T aussi appelés thymocytes.
Histologiquement, c'est un organe lymphoïde épithélial. Il est entouré par une cloison conjonctive qui émet des travées délimitant des lobules. Chaque lobule possède une partie périphérique sombre, le cortex, et une partie centrale claire : la médula.
Le développement de la tête et du cou est marqué par l’apparition de l’appareil branchial. En effet, dès la quatrième semaine les six arcs branchiaux se forment à la suite de l’évagination dans le tissu mésenchymateux de cinq profonds sillons : les poches branchiales ectoblastiques et entoblastiques. Ce n’est pas sans rappeler la formation des fentes branchiales des poissons et amphibiens. Cependant chez l’embryon humain, les poches branchiales entoblastiques et ectoblastiques n’entreront pas en contact. Les arcs branchiaux sont constitués d’un axe mésenchymateux tapissé extérieurement d’ectoblaste et intérieurement d’endoblaste. Les dérivés des arcs branchiaux sont nerveux, musculaires et constitutifs du squelette.
Ex. Le nerf VII ou facial, les muscles de la face, l’étrier, une partie de l'os hyoïde et de l'os temporal dérivent de l’arc branchial 2 (ou arc hyoïdien).
La troisième poche entobranchiale présente à son extrémité distale deux récessus l’un ventral et l’autre dorsal. À la cinquième semaine du développement, l’épithélium du récessus ventral de la troisième poche se différencie en tissu parathyroïdien tandis que le récessus dorsal forme l’ébauche du thymus. Ces ébauches glandulaires perdent leurs connexions avec la paroi pharyngienne et le thymus migre en direction caudale et médiale, entraînant avec lui la glande parathyroïde inférieure.
Le corps du thymus rejoint rapidement sa situation définitive dans le thorax, où il fusionne avec son homologue du côté opposé. Sa portion caudale, étroite et allongée, se segmente en petits fragments. Ces fragments disparaissent habituellement, mais ils peuvent parfois persister et sont alors enchâssés dans le corps de la thyroïde ou isolés (îlots thymiques accessoires).
À la neuvième semaine de gestation, le thymus est uniquement constitué de tissu épithélial, mais à la dixième semaine, de petites cellules lymphoïdes migrent du foie et de la moelle osseuse vers le thymus et participent ainsi à la division en lobules de l’organe. La différentiation entre le cortex et la médula est complète à partir de la quinzième semaine.
D'autres pensent que cette glande et ses sécrétions servent dans le développement de l'apprentissage du langage pour les êtres humains, cette hypothèse est de plus soutenu par le fait qu'un enfant accepte rapidement l'apprentissage du langage et en particulier l'apprentissage d'une prononciation correcte, tandis qu'il est incapable de maitriser une prononciation parfaite malgré la maîtrise des langues (le vocabulaire, la grammaire et la construction des phrases) qu'une personne peut apprendre.
Le développement du thymus se poursuit après la naissance et jusqu’à la puberté. Chez le jeune enfant, la glande occupe une place considérable dans le thorax, entre le sternum en avant et le péricarde et les gros vaisseaux en arrière. Chez l’adulte la glande s’atrophie et devient difficilement reconnaissable.
L’étude de l’embryologie du thymus permet d’aborder trois pathologies :
1) Thymus ectopique Du fait de la migration des tissus glandulaires, il n’est pas rare de retrouver des vestiges sur le trajet de migration. Des vestiges cervicaux sont parfois observés sur des scanners ou des IRM.
2) Syndrome de Di-George (syndrome des troisième et quatrième poches entobranchiales)
3) Hypoplasie du thymus ou absence du thymus responsable d’un déficit immunitaire.