Le torseur statique, ou torseur d'action, est largement utilisé pour modéliser les actions mécaniques lorsqu'on doit résoudre un problème de mécanique tridimensionnelle en utilisant le principe fondamental de la statique. Le torseur statique est également utilisé en résistance des matériaux. On utilisait autrefois le terme de dyname.
Le torseur est un objet mathématique abstrait, dont l'étude théorique peut être rebutante pour des personnes ne l'utilisant que comme un outil. Il peut cependant être utile de le voir comme une manière d'organiser les informations.
En effet, la résolution des problèmes de statique, de dynamique et de résistance des matériaux fait intervenir les forces et les moments :
Considérons deux pièces notées 1 et 2 en contact au point A. Notons
Pour les problèmes hors d'un plan, les vecteurs-force ont trois composantes, et il faut utiliser des vecteurs-moment à trois composantes :
Le moment en B de la force
où
Notons que l'action de contact entre 1 et 2 peut aussi comporter un moment
En notant R la résultante, on peut retenir le moyen mnémotechnique BABAR :
On peut regrouper les composantes des deux vecteurs dans un même objet que l'on appelle « torseur », et noté :
où R désigne le repère dans lequel sont écrits les composantes des vecteurs. Les composantes du torseur sont en général notés X, Y, Z, L, M, N :
La résultante des actions extérieures sur la pièce 1 s'écrit
Le PFS s'écrit alors :
et le PFD s'écrit
où
On utilise les termes de :
La résultante du torseur du torseur
La résultante du torseur est invariable quel que soit le point d'écriture du torseur.
L'unité internationale utilisée pour quantifier une force est le newton (N).
Le moment du torseur
où
Le moment du torseur peut également être noté
Lorsqu'on veut connaître les composantes d'un moment en un point B connaissant entièrement celles-ci en un point A et connaissant le vecteur déplacement
L'unité internationale utilisée pour quantifier un couple est le newton mètre (N⋅m).