Testudo graeca nabeulensis ressemble un peu à la forme d’une Testudo graeca du Maroc mais elle est plus colorée (jaune). Parfois appelée "Tortue naine" en raison de dimensions très réduites. Cependant des formes tout à fait différentes coexistent. Celle du nord (Testudo nabeulensis) a une carapace jaune clair avec des taches noires. L’écaille supracaudale ne possède pas de marque noire dans le milieu, voire tout au plus des taches très petites. Le plastron présente plus de noir. La couleur des pattes, est dans des tons bruns jaunes. Sur la tête colorée foncée, on trouve généralement une marque plus jaune sur le front. Sur les pattes de derrière, elles possèdent des ergots comme presque toutes les Testudo graeca. Les animaux ont cinq griffes aux pattes avant et quatre griffes aux pattes arrière. Enfin, elles seraient moins sensibles à l’humidité. Une seconde forme au sud (Testudo flavominimaralis) a une couleur de carapace d’un jaune plus pale et un plastron plus lumineux. Il existe également une forme différente que l’on trouve à l’intérieur du pays qui serait plus grande que les populations côtières (Testudo graeca graeca ?). Les mâles adultes font habituellement entre 10 et 14 centimètres de long pour un poids de 200 à 400 g, et les femelles adultes entre 12 et 16,5 centimètres de long pour un poids de 300 à 600 g.
En principe, la détermination du sexe n'est clairement possible qu'avec des animaux d’un poids d'environ 130 - 150 g. Avant, toutes les tentatives sont aléatoires ou fantaisistes. La queue du mâle est plus épaisse et plus longue que celle de la femelle. La femelle est clairement plus grande que le mâle. Le plastron des mâles est généralement assez fortement incurvé vers l'intérieur (concave).
La période d'activité principale et d'accouplement de ces animaux en Tunisie va de décembre jusqu'en mars. Les mâles sont particulièrement rapides et agiles dans leurs déplacements. Ils ne sont généralement pas timides, contrairement aux femelles. Les populations du nord de la Tunisie observent une pause hivernale sans hibernation. La Testudo graeca de Tunisie connaît dans son biotope une phase de repos en juin, juillet et août en raisons des températures de plus de 35 - 40 °C. On dit qu’elle estive. Les animaux se dissimulent sous des pierres, des branchages ou dans des cavités dans le sol plus fraîches et les quittent de bonne heure le matin et tard l'après-midi ou le soir à la recherche de nourriture. En revanche, novembre, décembre, janvier, février sont les mois d’hiver. Les températures de nuit sous 7 - 8°C sont rares. Il peut aussi faire chaud en hiver avec des jours de 25 à 30°C. Plus de la moitié des précipitations annuelles tombe généralement dans les 4 mois d'hiver. Les jours les plus frais, les tortues se terrent dans une cachette, puis elles sortent immédiatement les jours plus chauds, s'exposent au soleil et mangent. Grâce à l’ensoleillement, la chaleur est souvent suffisante pour que les tortues restent actives. Les précipitations assurent une bonne croissance des plantes, donc le fourrage est assuré. Voilà pourquoi elles n’hibernent pas dans leur biotope. C'est une tortue à ne pas faire hiberner en captivité. En revanche, les populations du sud de la Tunisie ne font aucune différence entre l'été et l'hiver et n’observent aucun repos hivernal. Voilà pourquoi, il est préférable de connaître l'origine exacte de sa tortue.
La maturité sexuelle est atteinte de 5 à 7 ans pour des mâles d’environ 10 cm et 200 g, et à 6 ans pour des femelles d’environ 12 cm et 300 g. Les mâles et les femelles ne peuvent alors plus être maintenus ensemble dans un terrarium. Peu après le repos d'été commence la période d'accouplement. En fin d’hiver et au printemps, une seconde période d'accouplement peut parfois commencer.
Pour les femelles, cette envie continuelle d'accouplement des mâles est tout sauf joyeuse et elle les stresse de manière excessive. Les mâles poursuivent et tentent d’immobiliser la femelle en lui mordant les pattes. Aussitôt que la femelle se retrouve dans la position souhaitée, il lui monte dessus par l’arrière. La copulation dure généralement entre 1 et 10 minutes, durant lesquelles le mâle pousse émet un souffle très perceptible. 4 à 8 semaines plus tard, la femelle cherche une place favorable pour la ponte. C'est généralement une place protégée et ensoleillée (normalement une colline ou une pente orientée sud). Après parfois plusieurs essais, la femelle creuse un trou de 10 cm de profondeur. Cela peut durer plus d’une heure. Elle y pond ensuite ses œufs un par un à 25 minutes d’intervalles. Enfin, elle rebouche le trou avec ses pattes arrière en lissant la terre pour camoufler l’endroit. Il peut y avoir de 1 à 2 pontes en hiver de 2-3 œufs et plus rarement encore 1 ponte au printemps (de 1 à 2 œufs), ce qui donne un maximum de 5 à 6 œufs par an. Les oeufs de forme ronde ovale, de 15 à 20 mm (selon l'âge et la dimension de la femelle) et plus petits que ceux des Testudo graeca graeca. Les naissances ont lieu dans la nature après 65 à 100 jours d’incubation autour de 30°C, entre 28 et 35 °C. Si plusieurs mâles vivent ensemble, on assiste à des luttes de rivalité durant lesquelles les animaux peuvent se blesser grièvement. Un mâle a donc besoin de vivre seul dans un terrarium très grand. Plusieurs femelles peuvent vivre ensemble, si elles ont suffisamment de place. En général, c’est un animal très remuant et qui a besoin d’un espace suffisant.
Malheureusement, c'est l'une des espèces les plus fragiles et très sensible aux rhinites. Son aspect est assez proche de la graeca graeca (avec qui les confusions sont très fréquentes).