On peut distinguer la toxicité des armes chimiques (faites pour être toxique) et celle des munitions dites "conventionnelles" qui contiennent aussi des toxiques.
Munitions chimiques : Pour les obus non explosés trouvés après 1918, les démineurs redoutent toujours une fuite des gaz de combat qu'elles peuvent contenir.
Ces produits sont encore actif dans la plupart des cas, même près de 100 ans après l'armistice de 1918 (fin 1918, 1/3 environ des obus qui sortaient des chaînes de fabrication étaient des munitions chimiques !). Les toxiques présents dans ces obus sont surtout les « Clark I » ( chlorure de diphénylarsine ) et « Clark II » ( cyanure de diphénylarsine ) que les démineurs trouvent dans les obus dispersés dans les sols agricoles, urbains et forestiers, notamment dans les obus allemands « à croix bleue ». Les Français ont inventé et utilisé la vincennite (mélange de trichlorure d’arsenic, tétrachlorure d’étain, trichlorométhane (chloroforme) et d’acide cyanhydrique.
Toujours durant la première guerre mondiale, des composés organiques halogénés ont été utilisés comme toxiques de combats : ce sont par exemple le bromacétone, le sulfure d'éthyle dichloré (dit ypérite) et le trichloronitrométhane (ou chloropicrine). Des étaient ajoutés dans les munitions dont le chlorobenzène, tétrachlorure de carbone ; ils sont également toxiques.Hanslian Rudolf, Der chemische Krieg. Berlin, Mittler, 1927, p. 411). la plupart de ces produits sont toxiques à faible, voire à très faible dose De nombreux autres toxiques (neurotoxiques notamment) ont été développés ensuite, mais ils ne semblent que très rarement avoir été utilisés. Certaines de ces munitions peuvent aussi avoir été jetées dans l'environnement.
Munitions dites « conventionnelles » : elles sont sources de risque de pollution chronique ou aiguë.
À titre d'exemple :
Le mercure des amorces de munitions militaires est surtout lié à la période 14-18 et 39-45 en Europe, dont en Allemagne, Belgique et France (surtout dans la Zone rouge (séquelles de guerre) pour la France) et localement dans les autres pays en conflit, y compris sous la mer en Baltique.
D’autres pays dont le Viêt-Nam, le Laos et des pays du Moyen-Orient ont souffert et souffrent encore de graves séquelles de guerre liées aux munitions non explosées, ou aux munitions immergées.