Les tubes à rayons X sont des dispositifs permettant de produire des rayons X, en général pour trois types d'applications :
Il existe plusieurs types de tubes.
Quel que soit le type de tube, la génération des rayons X se fait selon le même principe.
Une haute tension électrique (de l'ordre de 20 à 400 kV) est établie entre deux électrodes. Il se produit alors un courant d'électrons de la cathode vers l'anode (parfois appelée « anticathode » ou « cible »).
Les électrons sont freinés par les atomes de la cible, ce qui provoque un rayonnement continu de freinage ou Bremsstrahlung, dont une partie du spectre est dans le domaine des rayons X.
Ces rayons X excitent les atomes de la cible, et ceux-ci réémettent un rayonnement X caractéristique par le phénomène de fluorescence X.
Le spectre sortant du tube est donc la superposition du rayonnement de freinage et de la fluorescence X de la cible.
Les tubes de rayons X ont un rendement extrêmement mauvais, la majeure partie de la puissance électrique (99 %) est dissipée sous forme de chaleur. Les tubes doivent donc être refroidis, en général par une circulation d'eau.
Le tube de Crookes fut amélioré par William Coolidge en 1913. Le tube de Coolidge, encore appelé tube à cathode chaude, est le tube le plus largement utilisé. C'est un tube sous vide poussé (env. 10-4 Pa, env. 10-6 torr), recouvert d'une enceinte plombée.
Dans le tube de Coolidge, les électrons sont émis par un filament de tungstène chauffé par un courant électrique (effet thermoïonique également utilisé dans les tubes cathodiques de téléviseur). Le filament constitue la cathode du tube. La haute tension est établie entre la cathode et l'anode, ce qui accélère les électrons émis par le filament. Ces électrons viennent frapper l'anode.
Dans les tubes dits « à fenêtre latérale », les électrons sont concentrés (focalisés) par une pièce appelée Wehnelt placée juste après le filament.
D'un point de vue électrique, on a donc :
On distingue deux géométries de tube :