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Contexte général | |
Zone d’influence |
France Europe (OBESSU) |
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Fiche d’identité | |
Fondateur | Samuel Gion, Michaël Delafosse |
Forme juridique | Association loi de 1901 |
Fondation | 1994 |
Siège central | 13, boulevard Rochechouart 75009 Paris |
Personnage(s) clé(s) | Michaël Delafosse, Constance Blanchard, Karl Stoeckel |
Président(e) | Antoine Evennou |
Financement | Subventions publiques, cotisations de ses membres |
Membres | 6 000 revendiqués |
Slogan | La Voix Lycéenne |
Site Internet | http://www.unl-fr.org/ |
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L’Union nationale lycéenne (ou UNL) est le principal « syndicat lycéen » français. Créée en 1994, elle se fixe pour but de défendre et représenter les lycéens en étant présente dans de nombreux domaines comme le développement de la démocratie lycéenne, la défense des droits lycéens, ou encore les questions de prévention-santé ou de société (discriminations, situation des lycéens sans-papiers, etc.). L'organisation revendique sa présence dans la quasi-totalité des départements français, outre-mer compris. Au niveau européen elle est membre de l’Organising Bureau of European School Student Unions (OBESSU) et y représente les lycéens français.
En 1993, les trois représentants lycéens au conseil supérieur de l'éducation (CSE) Samuel Gion, Boris Delahalle et Olivier Lemaître — parmi les premiers à occuper cette fonction — en voyant les représentants du reste de la communauté éducative prendre la parole au nom de leurs organisations respectives forment le souhait d'une organisation indépendante gérée par les lycéens et ayant pour rôle de permettre une coordination des élus lycéens aux conseils académiques de la vie lycéenne (CAVL) avec leurs représentants nationaux. Ainsi, ils pressentent que leur mandat prendra davantage de sens et de poids pour porter la voix des lycéens s'ils ne sont plus élus sur leur nom propre mais bien sur celui d'une organisation rassemblant une grande partie des élus lycéens et portant des revendications précises sur l'évolution du lycée. Emmenés par Samuel Gion, les élus CSE et un certain nombre d'élus CAVL se réunissent donc au sein de l'Union nationale des élus lycéens (UNEL).
Rapidement cependant, alors que le mouvement contre la révision de la loi Falloux de François Bayrou commence à secouer l'enseignement secondaire, les élus de l'UNEL décident de donner une orientation résolument syndicale à leur organisation qui, en s'adressant désormais à l'ensemble des lycéens, devient en janvier 1994 l'Union nationale lycéenne (UNL), présidée par Samuel Gion. Après une première apparition lors du mouvement contre la révision de la loi Falloux, puis une première victoire électorale lorsque deux des trois sièges lycéens au CSE sont remportés par des candidats de l'organisation en mars 94, celle-ci va prendre de l'ampleur à l'occasion du mouvement contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP) à l'automne. Ce mouvement social, ayant mobilisé massivement la jeunesse française et en particulier les lycéens, va constituer le principal événement fondateur de l'UNL en assurant l'arrivée d'une vague de militants sur l'ensemble du pays, avec en particulier l'entrée dans l'organisation de Michaël Delafosse et de son Collectif des lycéens de l'enseignement public (CLEP) de Montpellier. L'UNL connaît donc une double fondation en 1994, à la fois comme réseau d'élus lycéens pour coordonner leur action, et comme organisation militante forgée durant le mouvement contre le CIP.
Suite au départ de Samuel Gion, c'est Michaël Delafosse qui préside l'organisation depuis Montpellier, et devient également représentant au CSE en 1995. Il sera nommé par le premier ministre Édouard Balladur parmi les « sages » de la commission Fauroux chargée de présenter des propositions de réforme pour le système éducatif. Dans la même période, l’UNL voit pour la première fois la satisfaction d’une de ses revendications avec la mise en place du conseil national de la vie lycéenne (CNVL) comme instance d'échange entre les CAVL à l’échelle nationale. Fin 1995 le syndicat participe au grand mouvement social contre le plan Juppé, mais voit la majeure partie des militants « fondateurs » de la période du CIP quitter l'organisation puisque n'étant plus lycéen.
Une période creuse de deux ans commence pendant laquelle l'UNL va végéter au niveau national : même si des fédérations départementales poursuivent leur activité localement, il n’y a bientôt plus de coordination nationale. Cependant, un sursaut a lieu en 1997, avec une nouvelle génération de militants dans les fédérations encore existantes qui va relancer nationalement l’organisation. Un congrès fondateur se tient le 21 décembre 1997 à la Sorbonne en présence de représentants de l’UNEF-ID, de la FEN, du SGEN-CFDT, de la FSU et de la FCPE, et vote les premiers statuts ainsi que le premier texte d'orientation nationale de l'organisation. Un bureau national est également élu, avec comme président Issam Krimi.
Pour de nombreuses personnes, l'UNL a été un premier lieu d'engagement et de découverte de l'action collective. Un grand nombre de militants et de responsables nationaux de l'UNL ont donc poursuivis leur engagement par la suite dans d'autres organisations syndicales, politiques, mutualistes ou associatives. Par exemple, Michaël Delafosse, premier président élu de l'UNL, est devenu par la suite vice-président de l'UNEF-ID, puis président de la LMDE, et est actuellement adjoint au maire de Montpellier. De même Benjamin Vételé, une fois étudiant, a poursuivi son engagement syndical à l'UNEF et en est devenu vice-président ; il est aujourd'hui adjoint au maire de Blois. Constance Blanchard s'est, quant à elle, engagée à la LMDE, dont elle est a été membre du conseil d'administration, au même titre que Floréale Mangin qui y a été élue en juin 2008. Lucas Jourdain, après avoir été président de la commission de contrôle de l'UNEF est actuellement trésorier de la LMDE et Karl Stoeckel est actuellement membre du bureau national de l'UNEF.