Floréale Mangin - Définition

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Introduction

Floréale Mangin, née le 20 mars 1989, est une lycéenne étudiant en classe préparatoire littéraire. Elle a été présidente de l'Union nationale lycéenne, premier syndicat lycéen français, de septembre 2006 à mars 2008 et l'un des trois représentants lycéens au Conseil supérieur de l'éducation d'avril 2007 à avril 2009.

Biographie

À peine entrée au lycée, en classe de seconde au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, Floréale Mangin participe activement à une lutte lycéenne au sein de son établissement contre la suppression d'une filière, ce qui l'amène dans la foulée à adhérer en janvier 2005 à l'Union nationale lycéenne (UNL) lors du mouvement lycéen contre la loi Fillon. Elle est d'abord chargée d'animer la fédération UNL de Seine-Saint-Denis, avant d'être élue en décembre 2005 au bureau national de l'UNL en tant que secrétaire nationale aux questions de société. À ce poste, elle a en charge la question des lycéens sans-papiers menacés d’expulsion — notamment dans le cadre de l'investissement de l'UNL au sein du Réseau éducation sans frontières — ou encore la lutte contre le racisme et les discriminations en milieu scolaire. Lors du mouvement contre le contrat première embauche début 2006 dont l’UNL fut une des organisations moteur auprès des lycéens, elle fait partie, aux côtés du président d'alors Karl Stoeckel, des figures lycéennes de la mobilisation. Elle participe notamment pour l’UNL aux réunions intersyndicales et aux négociations avec les partis politiques qui se déroulent au long de la crise du CPE.

C'est lors du conseil national de rentrée de l'UNL, en septembre 2006, qu'elle est élue présidente suite à la démission de Karl Stoeckel, devenu étudiant. Elle entend alors placer l’année scolaire sous le signe de la citoyenneté avec les élections de la démocratie lycéenne et l'élection présidentielle, mais également poursuivre la défense du droit à l’éducation pour tous en luttant contre les expulsions de jeunes scolarisés et pour le service public d’éducation. Elle fait partie des acteurs de l’éducation consultés régulièrement par le ministère de l’Education nationale, notamment en octobre 2006 à propos du devenir de la carte scolaire, à la suppression de laquelle l’UNL s’oppose, et intervient alors régulièrement comme représentante des lycéens par exemple lors de la polémique à l’occasion de la lecture aux élèves des lycées de la lettre de Guy Môquet voulue par le président de la République. Elle est également auditionnée à plusieurs reprises dans le cadre de travaux parlementaires sur le système éducatif. L’UNL a réalisé sous son mandat en partenariat avec l'institut de sondage CSA une enquête sur le salariat lycéen, au lendemain de la lutte contre le CPE, qui met en évidence la précarité grandissante d’une frange de la population lycéenne contrainte de travailler par nécessité.

Elle mène la campagne de l’UNL pour les élections de la démocratie lycéenne jusqu'au Conseil supérieur de l'éducation où le syndicat demeure majoritaire avec deux sièges de représentants des lycéens sur trois et où elle est elle-même élue pour deux ans. Lors des élections présidentielle et législatives de 2007, elle est le porte-parole de l’UNL pour appeler les jeunes à voter et interpeller les candidats sur les préoccupations de la jeunesse qu’elle rappellera après les résultats. Ces élections sont de fait marquées par une forte participation des lycéens et des jeunes en général.

En juin, elle obtient son baccalauréat avec mention bien. Elle intègre alors une classe préparatoire littéraire après avoir collaboré à la rédaction du Dictionnaire des inégalités scolaires sous la coordination de Jean-Michel Barreau. Dès la rentrée 2007, elle est amenée à réagir aux nombreuses annonces de réformes du ministre de l’Éducation nationale Xavier Darcos, exprimant ainsi le scepticisme de l’UNL par rapport à l’idée évoquée d’un « bac unique » qui verrait la disparition des séries au lycée. Lors du mouvement contre la loi Pécresse sur l’autonomie des universités à l’automne 2007 les lycéens se mobilisent avec les étudiants en revendiquant notamment que la préinscription prévue par le texte ne puisse être de fait un moyen d’instaurer une sélection lors de l'entrée à l'Université. Les lycéens obtiennent l’ouverture de négociations avec le gouvernement à l’issue de plusieurs semaines de mobilisation. Floréale Mangin mène pour l’UNL ces négociations avec les ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui aboutissent à l’inscription dans une circulaire de la garantie formelle que le dispositif de préinscription n’entraînera aucune sélection.

Son mandat arrivant à terme lors du VIe congrès national du syndicat, elle laisse la place à Florian Lecoultre le 23 mars 2008 et décide de poursuivre son engagement en tant qu'étudiante, les élèves de classes préparatoires disposant du double statut lycéen et étudiant. Elle est ainsi élue le 26 mars au conseil d'administration du CROUS de l'académie de Créteil sur la liste « UNEF et associations étudiantes », puis le 14 juin au conseil d'administration de La mutuelle des étudiants (LMDE).

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