Le cycle de l'Élévation est une œuvre littéraire de science-fiction par David Brin. La provolution est le thème principal abordé dans ce cycle par le biais des principes et règles de la société Galactique imaginée par David Brin.
L’Élévation est le processus génétique par lequel une race doyenne de l’univers fait accéder une race moins évoluée au niveau de civilisation galactique avec tous ses apports technologiques (dont le voyage dans l’espace). L’Élévation établit un contrat de servitude sur une durée de plusieurs centaines de milliers d’années au dépens de la race la moins évoluée. En vertu de ce contrat, la race doyenne est appelée race patronne et la race moins évoluée race cliente. Les termes et règles de l’Élévation ont été fixés dans un passé très lointain par les Progéniteurs, une race très ancienne aujourd’hui disparue, et sont conservées dans la Bibliothèque, une base de données partagée qui assure la cohésion de la civilisation galactique.
L’Élévation est un processus radicalement opposé à l’évolution qui consiste à progresser par ses propres moyens physiques et intellectuels, au terme d’un processus interne de sélection naturelle, comme chez les êtres humains. Le cas singulier de la race humaine laisse toutefois perplexes bon nombre d’autres races dans l’univers et certaines d’entre elles soutiennent que les êtres humains ont été amenés à leur niveau de civilisation actuel par une ancienne race galactique aujourd’hui disparue. Les humains se nomment eux-mêmes les « enfants-loups » de la galaxie.
« Vous devrez tout d’abord démontrer que vous êtesde dignes clients, obéissants et fidèles aux patrons qui vous auront rachetés.
Puis votre statut grandira et vous procéderez à l’élévation d’autres espèces, en transmettant généreusement
ce que vous avez obtenu par votre mérite »
— Le Manuscrit de la Destinée, David Brin (trad. Jean-Pierre Pugi), Le Monde de l’oubli « Brightness Reef », vol. tome II, 1998 , page 50
Les techniques utilisées dans le processus d’Élévation ont permis aux humains de modifier génétiquement les dauphins et les chimpanzés pour en faire des néo-dauphins et des néo-chimpanzés, dotés d’une intelligence élevée et capables de s’exprimer dans un langage articulé. Les humains, libéraux, n’appliquent pas les termes du contrat habituel lié au processus d’Élévation, les néo-chimpanzés et les néo-dauphins ont les mêmes droits que les humains et sont représentés politiquement au Conseil de la Terragens, conseil chargé des relations entre la Terre et la communauté galactique.
Les cinq galaxies de l’univers connu sont administrées par des instituts dont les deux plus puissants sont dénommés Institut des Migrations et Institut de la Bibliothèque.
L’Institut des Migrations organise l’aménagement des écosphères pour éviter tout désastre écologique à l’échelle galactique. Ce conservatoire intergalactique concède aux différentes races de l’univers un bail de six millénaires pour fonder une colonie sur une nouvelle planète. Au terme du bail, les colons doivent quitter la planète et la laisser en jachère.
L’Institut de la Bibliothèque compile toutes les données connues sur l’univers depuis les Progéniteurs et en délivre le contenu aux races qui font partie de la Confédération galactique.
Sur l’échelle de temps des Terriens, le Contact est le terme qui désigne le moment où les humains sont entrés en contact avec les races extra-terrestres, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère galactique. Les humains ont mis en place le conseil de la Terragens, auquel participe les races clientes de la Terre (néo-chimps et néo-dauphins). La Terragens est responsable des colonies octroyées par les Galactiques aux humains.
La langue parlée dans l’univers connu est le Galactique qui se décline en diverses variantes numérotées (Galactique 6, Galactique 7, etc …).
Les extra-terrestres de l’univers du cycle de l’Élévation appartiennent principalement à huit catégories, dont les deux principales sont les Galactiques et les inhalateurs d’hydrogène.
Dans son cycle, David Brin distingue trois formes de langage chez les néo-dauphins, deuxième race cliente des humains : le Primal qui est l’ensemble des cris caractéristiques des dauphins non modifiés génétiquement, le Ternaire qui sont des haikus poétiques, et enfin l’Anglique qui est la lingua franca de la planète Terre, dérivée de l’anglais.
En mettant en avant la forme ternaire des haikus, l’auteur défend une approche poétique du langage dont l’élément fondamental de toute expression est la métaphore. Par contraste, l’anglique est le langage humain de la pensée logique et rationnelle, un langage aux structures duquel les néo-dauphins ont du mal à s’adapter tout au long du récit.
La forme poétique et ternaire, souvent chantée, des haikus des néo-dauphins fait de ce langage beaucoup plus qu’un simple outil de transfert d’informations, comme pourrait l’être un langage simplement utilitaire. Avec les haikus, c’est un contexte émotionnel et une invitation à la réflexion qui est à la base de la communication. Le seul défaut de ce langage, dû à sa richesse sémantique à plusieurs niveaux, est son relatif manque d’efficacité dans les cas d’urgence où les protagonistes ont besoin d’un langage clair pour transmettre rapidement des informations stratégiques.
Au temps lointain des Progéniteurs, dix-sept galaxies abritaient les mondes de la civilisation Galactique. Depuis lors les chemins qui les unissaient se sont effondrés.