Vaccination - Définition

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Vaccins et santé publique

En France, l'INSERM estime que les vaccinations ont, depuis 1950, contribué à diviser par 30 ou plus la mortalité due à certaines maladies infectieuses, comme le montre le tableau suivant :

Mortalité par million de personnes
Diphtérie Tétanos Poliomyélite Tuberculose Coqueluche
En 1950 50 – 100 20 – 50 5 – 10 300 – 1000 20 – 50
Après 1990 0 0,25 – 0,5 0 13 0.1

Controverses sur l'efficacité des campagnes

Le cas de la tuberculose

La prévalence de la tuberculose a fortement diminué en Europe entre le XIXe et le XXe  siècle. Ce recul de la maladie serait aussi largement dû à des facteurs autres (éloignement des malades en sanatorium, sélection naturelle des souches, amélioration des conditions de vie et d'alimentation, etc.). En effet, même si l'efficacité expérimentale du vaccin est démontrée, on observe que la régression de la tuberculose est antérieure à la mise en place des campagnes de vaccinations.

Les études rétrospectives montrèrent que ces campagnes de vaccinations ne furent pas aussi systématiques que programmées. Il est aujourd'hui admis que le vaccin BCG offre une immunisation variable, en particulier chez les jeunes adultes dans les régions tropicales, Par contre, depuis les premiers travaux de Calmette et Guérin, son efficacité n'a cessé d'être confirmée contre les formes infantiles de la maladie.

Les recommandations de l'OMS tendent donc désormais à abandonner les campagnes de masse dans les zones où la prévalence de la maladie est faible (dans la mesure où le vaccin n'est pas sans effets secondaires même s'ils sont très majoritairement bénins, voir ci-dessous). Par contre, les instances internationales recommandent de vacciner les populations à risque dans les zones endémiques des pays en voie de développement mais aussi dans les pays développés, là où des foyers de résurgence de la maladie sont apparus depuis les années 1990 (comme en région parisienne).

Des études épidémiologiques d'efficacité vaccinale ne montrent pas de recul de la maladie après la mise en place de certaines campagnes de vaccinations.

Cas des autres vaccinations obligatoires ou recommandées

S'agissant d'autres pathologie infectieuses (comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les oreillons, la rubéole ou la rougeole) le bénéfice de la vaccination ne fait aucun doute et les recommandations internationales maintiennent la vaccination systématique.

En 2005, les décès par pneumonie sont estimés à 2 millions d'enfants selon l'OMS. Cela représente 18 % de la mortalité infantile totale annuelle. L'OMS accueille favorablement le développement de vaccins efficaces pour prévenir les pneumoccocies dont l'un des principaux agents sont les bactéries pneumocoques. Selon une étude, un vaccin antipneumoccocique conjugué peut réduire la mortalité et les hospitalisations pour pneumonie.

Les deux principales maladies qui pourraient bénéficier d'une vaste campagne de vaccination sont la rougeole et l'hépatite virale B (près de 300 000 décès d'enfants pour chacune d'entre elles).

Le marché des vaccins

En 2004, le marché des vaccins restait faible par rapport au marché pharmaceutique avec 1,7 % des dépenses mondiales en médicaments. En 2008, le vaccin représentait 3% du marché pharmaceutique mondial et affichait une croissance à deux chiffres. Il devrait générer plus de 20 milliards de dollars à l'horizon 2012.

5 laboratoires se partagent le marché mondial :

  • Sanofi-Pasteur (25 % du marché),
  • GlaxoSmithKline (23 %),
  • Wyeth (13 %),
  • Merck (11 %),
  • Novartis ex-Chiron (5 %).
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