Viaduc de Chanteloube - Définition

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Introduction

Viaduc de Chanteloube
Le viaduc partiellement émergé au printemps 2009
Pays France  France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Ville Chorges (à 5 km)
Franchit l'anse des Moulettes
(lac de Serre-Ponçon)
Fonction futur pont ferroviaire
abandonné
Type Pont en maçonnerie
Longueur 300 m
Matériau pierre
Architecte(s) Paul Séjourné
Catégories de ponts
Par type · Par pays · Par villes · Par cours d'eau
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Le Viaduc de Chanteloube, ou viaduc des Moulettes, est un viaduc à destination ferroviaire, aujourd'hui noyé dans les eaux de la retenue de Serre-Ponçon.

Histoire

Le viaduc de Chanteloube constituait l'amorce de la ligne de chemin de fer de l'Ubaye, qui devait relier Chorges (Hautes-Alpes) à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). La construction de la ligne avait commencé en 1909 mais fut interrompue en 1935. Le viaduc n'a jamais été mis en service. Lors de la construction du barrage de Serre-Ponçon, le niveau nominal du plan d'eau (780 mètres) était exactement l'altitude de l'avant-pont est du viaduc. Celui-ci fut donc totalement submergé en 1961, mais il réapparaît, au moins partiellement, au-dessus des eaux chaque fois que le niveau de celles-ci s'abaisse. Ce fut le cas notamment en 2003 lors d'une grande opération de vidange du lac (marnage de -35 mètres), et dernièrement à l'hiver 2008-2009 (-22 mètres).

Description

Le viaduc est du type pont en maçonnerie à plusieurs arches. Sa longueur totale est de 300 mètres. Son profil en long est en forme de S inversé, avec raccordements paraboliques, de manière à assurer le raccordement de la voie sur chaque rive tout en effectuant une traversée presque perpendiculaire au vallon. Il est en déclivité constante de 21mm/m de la rive gauche (côté Chorges) vers la rive droite (côté Hyvans).

Le viaduc comporte 6 arches principales en voûtes légèrement surhaussées de 27 mètres d'ouverture, encadrées de chaque côté par quatre arches de 9 mètres et un avant-pont plein. Entre les arches principales et les arches latérales deux piles massives assurent la stabilité de l'ensemble. La hauteur des piles est très inégale, compte tenu de la forme encaissée du vallon. L'arche centrale dominait le cours d'eau de 61 mètres.

Le style architectural est typique du « style Séjourné » : pas de chaîne d'angle empâtant les parements, pas de saillie du bandeau sur l'intrados, les voûtelettes d'élégissement, chères à Séjourné, sont ici cachées par les tympans. Les parapets sont bas, le pont n'ayant pas vocation à voir passer des piétons ou des véhicules non guidés.

« Il n'existe pas en France —et peut-être bien ailleurs— de viaduc voûté sur piles hautes d'une telle hardiesse de ligne. »
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