Vol 1121 Air Moorea - Définition

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Réactions officielles

Le président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, qui s'est immédiatement rendu sur place et a survolé les lieux de la catastrophe, a évoqué un « deuil cruel pour la Polynésie comme pour son gouvernement ». Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a quant à elle « fait part à toutes les familles touchées par ce drame de ses sincères condoléances et de son soutien attristé ». Christian Estrosi, secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer, s'est rendu sur place et a lancé une couronne de fleurs à la mer. Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau, en charge des Transports, ont tenu « à exprimer leur profonde tristesse aux familles touchées par cette catastrophe » et ont souligné qu'« une enquête est en cours afin de déterminer les causes exactes de l'accident ».

Deux jours de deuil ont été décrétés en Polynésie.

Bilan

Sur les 20 personnes à bord, 14 corps ont été repêchés immédiatement après l'accident par des pêcheurs qui se trouvaient dans la zone au moment du crash. Ceux-ci ont attaché certains corps à des bouées afin éviter qu'ils ne coulent. Six pêcheurs ont reçu, quelques jours après le drame, une médaille des mains du président du Pays, Gaston Tong Sang. Un quinzième corps, celui de Frédéric Donzel, a été retrouvé par le navire câblier "Ile-de-Ré" près d'un mois après le drame. Parmi les victimes il y a, entre autres, 5 membres du ministère polynésien de l'Environnement, 2 hauts fonctionnaires de l'Union européenne, 2 touristes australiens et 5 habitants de Moorea.

Causes de l'accident

Une enquête judiciaire, confiée à la gendarmerie, a été lancée. En parallèle, une équipe du BEA, le Bureau d'enquêtes et d’analyses est arrivée en Polynésie pour tenter de comprendre les causes du crash. Le cockpit voice recorder, un appareil qui enregistre tous les bruits du poste de pilotage a été localisé, à une profondeur comprise entre - 430 et - 600 m. Les opérations de récupération de l'appareil doivent être effectuées par le navire câblier Ile-de-Ré. Son sister-ship, Île de Batz, était intervenu lors du drame de Charm-El-Sheik en Égypte.

L'analyse des boites noires ne révèle rien de particulier. Le pilote prononce peu de paroles, mais on y entend un cri désespéré de sa part quand il se rend compte que l'appareil plonge.

Le 7 décembre, un rapport d'étape indique que c'est la rupture d'un câble de la commande de profondeur qui serait à l'origine du crash. D'importantes zones d'usures ont été constatées sur le câble au niveau du guignol arrière, du passage de la cloison arrière et d'un guide câble fixé sur un montant vertical. Par ailleurs cette découverte a entraîné la publication d'une recommandation de sécurité concernant l'inspection de ces câbles sur certains Twin Otter. La rupture du câble aurait pu être entraînée par la rentrée de volets qui occasionne un fort couple à piquer et implique une forte réaction du pilote sur la gouverne de profondeur.

Le câble avait été installé le 11 mars 2005 et devait être remplacé le 2 octobre 2007, par ailleurs la dernière inspection en date de ce câble avait eu lieu le 22 février 2007. Une enquête minutieuse a montré que la rupture de ce câble n’était pas lié à une seule cause. Paul Louis Arsalian, directeur du BEA : “Les examens et les essais ont montré que dans l’état d’usure où il était, il ne pouvait pas casser sous l’effet des efforts en vol. Ce qui nous a amené à chercher un troisième élément, et cela a été le "Jet Blast".”

Ce que l’on appelle le « Jet Blast », c’est le souffle au sol produit par les réacteurs de gros porteurs au roulage. Les nuits précédant l’accident, le Twin Otter était parqué, non loin des zones de passage d’un A340. Ce souffle très puissant a fragilisé un peu plus le câble incriminé.

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