70 (nombre) - Définition

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Introduction

Soixante-dix redirige ici. Cet article est relatif au nombre 70. Pour l'année, voir 70.

70
Cardinal septante / soixante-dix
Ordinal septantième / soixante-dixième
70e
Préfixe grec heptaconta
Adverbe septantièmement / soixante-dixièmement
Multiplicatif d'origine
latine
septuagies
Propriétés
Facteurs premiers 2×5×7
Autres numérotations
Numération romaine LXX
Système binaire 1000110
Système octal 106
Système duodécimal 5A
Système hexadécimal 46

70 (soixante-dix, septante ou settante) est l'entier naturel qui suit 69 et qui précède 71.

En mathématiques

70 est :

  • un nombre Harshad,
  • sa décomposition en produit de trois nombres premiers distincts en fait un nombre sphénique,
  • un nombre pentagonal (le 7e) et un nombre 13-gonal (le 4e),
  • le plus petit nombre étrange, c’est-à-dire abondant mais pas semiparfait (il est impossible de faire 70 avec la somme de certains de ses diviseurs, lui-même excepté),
  • un nombre de Pell.

Linguistique

Au Moyen Âge, on avait coutume en France de compter de vingt en vingt. Aussi trouvait-on les formes vint et dis (30), deux vins (40), trois vins (60), quatre vins (80), etc. Saint Louis fonda, par exemple, l’hospice des Quinze-vingts (des 300 aveugles). Ce système, dit « vicésimal », était utilisé par les Celtes, les Normands et dans une moindre mesure par les Danois), et il est possible que l’un ou l’autre de ces peuples l’ait introduit en Gaule.

Dès la fin du Moyen Âge, les formes concurrentes trente, quarante, cinquante, soixante se répandent victorieusement. Pourquoi l’usage s’arrête-t-il en si bon chemin ? Aucune explication n’est vraiment convaincante. Peut-être a-t-on éprouvé le besoin de conserver la marque d’un « calcul mental » mieux adapté aux grands nombres (70 = 60 + 10, 80 = 4 × 20, 90 = 80 + 10). Reste la part du hasard et de l’arbitraire, avec laquelle tout historien de la langue sait bien qu’il lui faut composer…

C’est au XVIIe siècle, sous l’influence de Vaugelas et de Ménage, que l’Académie et les autres auteurs de dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Pourtant, les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts - en Belgique et en Suisse - et huitante - en Suisse - tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis.

Septante est utilisé de façon majoritaire, en Suisse, en Belgique, dans la Vallée d'Aoste et en Français de Jersey, mais également de façon minoritaire en Savoie, parfois en Lorraine, en Franche-Comté, en Provence et dans la petite communauté acadienne, géo-linguistiquement isolée, de Wedgeport, au Canada. Il est également employé en RDC, au Rwanda et au Burundi, qui étaient colonisés et administrés par la Belgique jusqu'à leur indépendance. Le terme vient du latin septuaginta qui a aussi donné septuagénaire.

Il reprend la construction logique des multiples de dix : quarante, cinquante, soixante, septante, huitante, nonante.

Son utilisation est identique à celle de soixante-dix : septante et un, septante-trois.

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