Abbaye Saint-Vaast | |||
---|---|---|---|
| |||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Nord-Pas-de-Calais | ||
Département | Pas-de-Calais | ||
Ville | Arras | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Début de la construction | 667 | ||
Fin des travaux | Reconstruction après la première guerre mondiale | ||
Protection | Classée Monument historique depuis 1907 | ||
Localisation | |||
| |||
modifier |
L'abbaye Saint-Vaast, soumise à la règle bénédictine, fut fondée en 667 sur la colline de La Madeleine près d'Arras, où le futur saint Vaast avait coutume de se retirer. C'est autour d'elle que grandit le village sur les rives du Crinchon. Depuis 1825 s'y est installé le Musée des Beaux-Arts d'Arras
Les origines de l'abbaye sont obscures comme l'explique Charles Mériaux qui nous avertit : « L'histoire des origines de Saint-Vaast d'Arras pose des problèmes insolubles, provoqués par la destruction d'une grande partie des archives au IXe siècle. Les informations relatives aux premiers temps de l'établissement ont été rassemblées au tournant des Xe-Xie siècles et il est difficile de démêler ce qui provient de documents encore conservés sur place à cette date du souci des moines de reconstruire leur passé ». Selon la Légende dorée, Vaast (en latin : Vedastus, Vedastes), après avoir enseigné la religion au roi Clovis Ier, se rendit à Arras où il trouva la ville et l'église dans un abandon presque total. Il était en train de nettoyer l'intérieur de l'église, quand soudain des habitants de la ville vinrent demander son aide, car un ours s'en prenait aux gens et au bétail. À en croire la légende il ordonna à l'animal de quitter les lieux, au nom de Dieu. Docilement l'ours sauvage lui obéit et on ne le revit plus jamais.
Pour remercier Dieu de son aide, Vaast, avec l'aide de ses disciples, restaura l'église et vint tous les jours prier dans une chapelle qu'il fit édifier à l'endroit où le miracle s'était produit. Il mourut en 540 et fut enterré dans l'église.
Un siècle plus tard, saint Géry obéit aux dernières volontés du défunt et fit transférer ses restes dans cette chapelle, qui attira de nombreux pèlerins. Une communauté de moines s'y établit, soumise à la règle de saint Benoît de Nursie, et fut à l'origine de l'abbaye. Le roi des Francs Thierry III (mort en 691) fut inhumé dans l'église. En 783 le monastère fut détruit par un incendie. Charlemagne ordonna sa reconstruction, trois églises furent édifiées en même temps, dont la plus grande placée sous l'invocation de saint Vaast.
Au XVIIIe siècle Vigor de Briois et le cardinal Rohan, abbé commendataire, ordonnèrent la reconstruction de l'abbaye alors très dégradée. Du fait que Notre-Dame, l'ancienne cathédrale d'Arras, avait été elle-même subi de grands dommages, un décret de Napoléon mit à la disposition de l'évêque d'Arras, Mgr Hugues-Robert de La Tour d'Auvergne, l'église de l'abbaye, que la Révolution française avait épargnée, afin que celui-ci en fît sa cathédrale. Elle fut détruite en juillet 1915 avant d'être reconstruite à l'identique. L'abbaye Saint-Vaast est aujourd'hui considérée comme le plus grand ensemble d'architecture religieuse du XVIIIe siècle.
L'abbaye abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts d'Arras et la médiathèque.
Il ne s'agit pas de saint Géry mais de saint Aubert évêque de Cambrai - Arras et de Charles Amable de la Tour d'Auvergne et non de Hugues Robert qui doit être son neveu